L’ancienne première ministre Yingluck Shinawatra s’est exprimée en direct sur Facebook pour la toute première fois lundi 28 février afin de faire part de ses inquiétudes concernant la pandémie de Covid-19 et son impact sur ses concitoyens. Elle est en revanche restée mutique sur le drame Ukrainien. Son frère, Thaksin, a la nationalité du Monténégro, pays ami de la Russie.
L’ancienne premier ministre a déclaré que ses amis et parents en Thaïlande lui manquaient et qu’elle suivait de près la situation du pays, en particulier son économie et l’augmentation du coût de la vie.
Yingluck est en exil à l’étranger depuis plus de quatre ans.
L’ancienne PM a également appelé le public thaïlandais à surmonter la situation et a demandé au gouvernement de prendre soin d’eux.
“Le gouvernement doit s’assurer que les gens gagnent suffisamment pour vivre”, a-t-elle déclaré. “Il devrait voir comment il peut augmenter les salaires en fonction de l’augmentation du coût de la vie”.
Yingluck a expliqué que c’était maintenant l’ère d’une nouvelle génération de personnes qui ont une expertise dans divers domaines et qu’il leur appartient de choisir le bon premier ministre pour gérer le pays.
“Quel que soit le poste que j’occupe, je veux aider les gens car la Thaïlande est ma patrie”, a-t-elle déclaré.
Elle ajoute qu’il est difficile d’être le premier ministre d’un pays, car il doit gérer les conflits, les inégalités entre les riches et les pauvres et les problèmes économiques.
Cependant, elle a ajouté que la nouvelle génération suit de près la politique et souhaite voir les dirigeants du pays aller dans la bonne direction.
Mme Yingluck a également conseillé aux personnes âgées de prêter attention aux idées de la nouvelle génération pour l’avenir.
“Moi et [son frère] l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra sommes préoccupés par le peuple thaïlandais”, a-t-elle conclu.
@Patrice P. Les droits de l’homme ? Vous n’idéalisez pas un peu le passé ? De toute façon, c’était le passé.
Il ne vous aura pas échappé que ce n’est pas actuellement, pour utiliser un euphémisme diplomatique, la priorité des deux pays que vous citez.
La Thaïlande est une amie traditionnelle de la Russie. Au temps de la guerre froide, elle a servi, volens nolens, de base arrière aux militants des droits de l’homme et de l’économie de marché. Ses relations avec l’occident, si vous voyez ce que je veux dire, n’ont pas toujours été faciles. Elle a raison d’être réservée et prudente.
Il est un peu rapide de définir le Monténégro, d’où je vous écris, comme un « pays ami de la Russie « . Historiquement c’est certainement le cas, pour de nombreuses raisons trop longues à évoquer ici, mais les récents développements politiques invitent à nuancer le propos. Membre de l’OTAN, candidat à l’Union européenne, voisin rétif d’une Serbie autocratique et pro russe sans ambiguïté, le pays a nettement changé de cap depuis les élections de 2020, même si on ne saurait parier sur la longévité du gouvernement minoritaire qui vient d’être formé suite à la chute du précédent. L’ambassadeur russe est parti, l’espace aérien a été fermé aux avions russes, comme ailleurs en Europe, et si les quelques oligarques ayant basé leurs yachts à Porto-Monténégro les croient totalement à l’abri de saisies, je crains pour eux qu’ils ne s’illusionnent. Pour en savoir plus, je ne peux que conseiller la lecture de votre excellent confrère francophone sur internet, le Courrier des Balkans.
J’approuve ce qu’à écrit Eric à 100%100 !
Petit complément à mon commentaire précédent : le choix de la photo de Madame Yingluck, particulièrement anachronique par rapport au contexte actuel, ne prouve qu’une chose : la médiocrité intellectuelle et professionnelle de celui qui l’a choisie.
Bonjour,
Avant toute chose, et pour être clair, je suis contre l’invasion de l’armée russe en Ukraine et je compatis aux souffrances du peuple ukrainien , de même que je suis solidaire des russes qui manifestent contre les exactions du gouvernement autocratique russe. Ceci dit, à mon avis, il est aussi nécessaire de bien comprendre les tenants et les aboutissants depuis de nombreuses années, et qui ont conduit à ce résultat désastreux : l”Occident” (comme on dit aujourd’hui), avec les USA en tête, ne sont pas “blancs comme neige” dans ce chaos, et personnellement je ne cautionnerai pas la doxa générale, internationale et hystérique qui vise à vouloir écraser la Russie, même si, résidant en France pour le moment, je suis concerné par une extension éventuelle du conflit.
Voici pour votre introduction. Effectivement l’Ukraine flambe, mais on pourrait aussi parler d’autres choses, par exemple : les dérèglements climatiques et environnementaux, les déforestations massives, la disparition exponentielle de nombreuses espèces, les pandémies résultant des zoonoses… ou, aussi pour être plus ponctuel, le tsunami de 2004 et les inondations de Bangkok en 2011 ; enfin beaucoup de sujets qui concernent TOUS les pays et qui aboutiront à plus ou moins longue échéance à la disparition totale de l’espèce humaine. Mais effectivement, la tendance actuelle est axée essentiellement sur l’Ukraine…
Personnellement, ayant découvert la Thaïlande en 1986, et ayant épousé une thaïlandaise, je me suis intéressé depuis à ce beau pays, à son peuple, à leur mode de vie et à leur culture. M’étant également intéressé à la politique de ce pays et à leurs gouvernements respectifs, j’ai largement observé que les membres de la famille Shinawatra qui étaient au pouvoir, s’étaient beaucoup plus préoccupé du peuple thaïlandais que d’autres élus politiques, et faisaient preuve de beaucoup plus d’empathie, tout particulièrement Madame Yingluck, donc je trouverais tout à fait normal et profitable qu’elle revienne en Thaïlande pour aider son peuple.