Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.
COVID
Les infections au COVID-19 diminuent en Birmanie, avec 38 nouvelles infections signalées en moyenne chaque jour. Cela représente 1 % du pic, la moyenne quotidienne la plus élevée ayant été signalée le 22 juillet. Depuis le début de la pandémie, 612 545 infections et 19 434 décès liés au coronavirus ont été signalés dans le pays.
La Birmanie a administré au moins 52 031 266 doses de vaccins COVID jusqu’à présent. En supposant que chaque personne a besoin de deux doses, cela suffit pour avoir vacciné environ 48,1 % de la population du pays.
Politique
La junte birmane a libéré 1 600 prisonniers pour le nouvel an bouddhiste, mais ne mentionne pas le détenu australien Sean Turnell. Les familles des manifestants détenus en Birmanie ont vu leurs espoirs déçus après que les prisonniers politiques n’aient pas été inclus dans les quelque 1 600 personnes libérées par la junte pour marquer le nouvel an bouddhiste.
L’Australie garde le silence sur les résultats de sa rencontre avec le chef du coup d’État en Birmanie. L’ambassadeur d’Australie en Birmanie a rencontré le généralissime Min Aung Hlaing, criminel de guerre présumé et chef du coup d’État, au cours d’une réunion qui, selon la junte, a porté sur le “renforcement de la coopération” entre les deux pays. Des photos publiées par le journal d’État Global New Light of Myanmar montrent l’ambassadrice d’Australie, Andrea Faulkner, et l’attaché militaire, rencontrant le chef du coup d’État dans la capitale birmane, Naypyidaw.
Économie
Le festival de Thingyan, au cours duquel les Birmans, les Thaïlandais, les Laotiens et les Cambodgiens célèbrent le Nouvel an bouddhiste, a été partiellement boycotté cette année par la population birmane. Le festival avait déjà été annulé ces deux dernières années, en raison de la pandémie de Covid-19 et des conséquences du coup d’Etat. Cette année, les opposants à la junte ont protesté et appelé au boycott, alors que la junte militaire au pouvoir espérait profiter de ces célébrations traditionnelles pour envoyer au monde un signal de stabilité. Des combats entre militaires et groupes rebelles ont été signalés à travers le pays, près de Myawaddy dans l’est, dans l’État de Sagaing au nord et le long de l’Asia Highway, qui relie la Birmanie à la Thaïlande.
Société
La Birmanie, dirigé par l’armée, a emprisonné le plus grand nombre d’écrivains en 2021, selon un rapport. La Birmanie a arrêté 20 écrivains et intellectuels publics l’année dernière, soit le plus grand nombre de pays au monde, selon un nouveau rapport publié mercredi 13 avril par le groupe de défense des droits PEN America. La recrudescence des arrestations est intervenue après le coup d’État de février 2021 au cours duquel les militaires ont invalidé la récente élection démocratique et ont commencé à cibler les dirigeants politiques, les personnalités culturelles, les groupes de la société civile et les manifestants.
Le commandement militaire de la région de Rangoun, bras armé du gouvernement d’unité nationale, affirme avoir mené à bien sa première opération anti-régime, avec 1 128 attaques contre des cibles de la junte dans la région au cours des sept derniers mois. Lancée après la déclaration de guerre du NUG contre la junte militaire en septembre dernier, l’opération Pyan Hlwar Aung ou “Hirondelle victorieuse” a mené des attaques de guérilla à Rangoun. Dans un communiqué publié jeudi soir, le commandement régional a indiqué qu’au cours des sept mois de l’opération, il avait attaqué 443 cibles administratives, 587 cibles militaires et 98 entreprises appartenant à des militaires, tuant 253 ennemis et en blessant près de 300.
