Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.
COVID
Le Comité central de prévention, de contrôle et de traitement du Covid-19 de la Birmanie a prolongé vendredi 29 avril les mesures de prévention du Covid-19 jusqu’au 31 mai dans le cadre des efforts visant à contenir la pandémie. Cette prolongation s’applique à tous les ordres, annonces et directives émis par les organisations gouvernementales et les ministères concernés au niveau de l’union, indique le comité dans un communiqué.
Vendredi 29 avril, le ministère de la santé de la Birmanie a signalé 21 nouveaux cas de Covid-19, portant le nombre total de cas à 612 864. Au total, 10 573 échantillons de laboratoire ont été testés au cours des dernières 24 heures dans ce pays d’Asie du Sud-Est, et le taux de positivité quotidien est actuellement de 0,2 %, selon le ministère birman. Le bilan des décès liés à la Covid-19 reste inchangé à 19 434, aucun nouveau décès lié à la pandémie n’ayant été signalé au cours des dernières 24 heures. Selon les chiffres du ministère, 40 autres patients sont sortis des hôpitaux vendredi 29 avril, ce qui porte le nombre total de guérisons liées au Covid-19 à 591 794 dans le pays.
Politique
L’Union européenne a dénoncé mercredi 27 avril la peine de cinq ans de prison prononcée par un tribunal de la junte birmane à l’encontre de la dirigeante civile destituée Daw Aung San Suu Kyi lors d’un procès “motivé par des considérations politiques”. “Cette condamnation représente une nouvelle étape vers le démantèlement de l’État de droit et une nouvelle violation flagrante des droits de l’homme en Birmanie, ainsi qu’un nouveau revers majeur pour la démocratie dans ce pays depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021”, a déclaré un porte-parole de l’UE dans un communiqué. Suu Kyi est détenue par l’armée depuis le coup d’État de l’année dernière qui a renversé son gouvernement et plongé la Birmanie dans la tourmente.
Les départements du gouvernement birman liés à l’agriculture, à la protection sociale, aux secours et à la réinstallation ont tenu récemment une réunion sur l’établissement d’un mécanisme bilatéral avec la Chine pour réduire les dommages causés par les feux de forêt dans les zones frontalières. Lors de la réunion, les responsables ont également passé en revue les efforts déployés pour réduire les incendies de forêt ainsi que la coopération régionale en matière de lutte contre la pollution atmosphérique transfrontalière.
Le plus haut diplomate malaisien a révélé qu’il avait eu des contacts avec le gouvernement fantôme birman, le premier pays de l’ASEAN à reconnaître une telle interaction, alors que des activistes ont critiqué le bloc pour l’anniversaire de l’échec de son plan en cinq points visant à restaurer la démocratie en Birmanie. Le ministre des affaires étrangères Saifuddin Abdullah répondait dimanche 24 avril à une lettre ouverte adressée par un groupe de parlementaires d’Asie du Sud-Est aux dirigeants de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Dans cette lettre, ils exhortent l’Association à “rencontrer immédiatement et publiquement le NUG”, le gouvernement civil d’unité nationale de la Birmanie.
Économie
La banque centrale birmane (CBM) a publié la liste des catégories exemptées de la directive du 3 avril 2022 rendant obligatoire sous 24 heures la conversion en monnaie locale de toutes les rentrées de devises à un taux administré. Le document inclut les entreprises ayant investi par le biais de la Myanmar Investment Commission, les entreprises situées dans les zones économiques spéciales, les ambassades, les Nations Unies et ses agences, les agences de développement, les ONG internationales, les organisations internationales et les compagnies aériennes. À ce stade, le mode opératoire n’a toujours pas été transmis aux banques.
Le gouvernement militaire vient de placer en détention quatre anciens hauts responsables du gouvernement civil (ex-ministre et ex-vice-ministre en charge de l’énergie et de l’électricité ainsi que l’ex-ministre en charge des ressources naturelles et l’ex directeur général de l’entreprise publique Mining Entreprise 1) ainsi que l’actuel numéro trois du ministère de l’Energie et de l’électricité. Ces derniers sont accusés de corruption dans le cadre du projet de développement de la mine de charbon et de la centrale électrique de Tigyit dans l’Etat Shan. M Chit Khine, Président du groupe EDEN et son fils, qui sont associés à ce projet, ont également été arrêtés.
Les entreprises thaïlandaises PTTEP et malaisienne Petronas ont indiqué vendredi 29 avril qu’elles renonçaient à leurs activités sur un champ gazier de Birmanie, pays dirigé par une junte militaire où d’autres majors internationales ont récemment annoncé leur départ. Le champ concerné est celui de Yetagun, situé en mer, au large de la Birmanie, d’une superficie de quelque 24.000 kilomètres carrés. Carigali, filiale de Petronas, y détient 41% des parts et PTTEP, filiale de la société nationale d’énergie thaïlandaise, 19,31%.
Tourisme, culture, sport
Le lac Inle, canton de Nyaungshwe, district de Taunggyi, État Shan du Sud, n’est plus visité par les touristes étrangers, et les milieux d’affaires et les personnes qui dépendent du tourisme au lac Inle sont confrontés à des difficultés. Le tourisme au lac Inle est suspendu depuis mars 2020, lorsque des restrictions de circulation ont été imposées en Birmanie en raison de l’épidémie de COVID. Il n’y a pas eu de touristes étrangers jusqu’à la fin avril 2022 et seuls les touristes nationaux ont visité le lac en avril. Le tourisme au lac Inle est suspendu depuis plus de deux ans, et les opérateurs touristiques ont été contraints de suspendre leurs activités.