N’allons pas trop vite. Ne tirons pas des leçons hâtives des deux élections qui se sont déroulées ce dimanche : l’une pour le gouverneur de Bangkok, l’autre pour le maire de Pattaya. L’issue du scrutin pointe pourtant dans une direction : le desserrement de l’étau politique des militaires. A Bangkok, le nouveau gouverneur Chatchart a officié comme ministre des transports sous le gouvernement de Yinluck Shinawatra. Il se présentait comme indépendant, avec des promesses écologiques en bannière. Une fois encore, la capitale thaïlandaise démontre qu’elle n’entend pas rester muselée.
Le cas de Pattaya est tout aussi intéressant. Le nouveau maire, ancien vice-ministre de la culture, n’est plus un héritier direct de la puissante famille Kumpluen. Un début d’autonomie se dessine politiquement. Tout ceci n’a qu’une valeur relative, mais il faut le noter. Lorsque le vote est libre et que les isoloirs fonctionnent, la démocratie reprend ses droits. Voilà les généraux prévenus : pour se succéder à eux mêmes, ils devront vite trouver des candidats capables de séduire les électeurs. le baromètre démocratique thaïlandais a, ce dimanche, indiqué un léger retour du beau temps. Et c’est tant mieux !