Nous poursuivons notre tour d’horizon de la 11ème circonscription avec les candidatures aux élections législatives. Entretien exclusif avec Anne Genetet, la candidate de la coalition Ensemble et députée sortante. En répétant ici que nos colonnes sont ouvertes à tous. La vie démocratique l’exige !

Pourquoi avez-vous décidé de vous représenter ?

Nous vivons une période extrêmement complexe marquée par le retour du tragique en Europe avec la guerre en Ukraine. Il y a aussi la crise écologique ou encore les suites de la pandémie. Dans ce contexte, je crois que la France a besoin de stabilité et elle a besoin d’une action pragmatique au service de tous. Les Français ont d’ailleurs choisi de réélire Emmanuel Macron pour 5 ans de plus sans ambiguïté. Dans notre circonscription, ce choix était encore plus net et les Français de l’étranger sont très nombreux à soutenir largement l’action du Président et de notre majorité.

Ainsi, j’ai deux grandes motivations pour solliciter la confiance des électeurs pour un 2ème mandat : d’une part poursuivre le projet de transformation de la France porté par le Président Emmanuel Macron et d’autre part poursuivre mon travail de terrain dans la circonscription que ce soit pour les entrepreneurs Français, ou bien pour les dossiers techniques, parfois individuels encore en cours de traitement. Je pense notamment à la lutte contre les violences domestiques à l’étranger, les enfants enlevés par un parent, les équivalences de permis de conduire, la protection sociale des travailleurs nomades. Enfin, j’aimerais encourager un projet de protection de l’environnement en co-développement avec un pays de notre circonscription. Il y a encore tant à faire pour protéger et mettre en valeur nos compatriotes!

Comment évaluez vous vos chances ?

Je ne vais pas me livrer au jeu des pronostics. Je suis sereine. J’ai un bilan et des propositions pour encore améliorer la vie des Français de l’étranger. Être députée, c’est en engagement total. J’ai consacré toute mon énergie et tout mon temps pour les Français de l’étranger et faire avancer la modernisation de la France avec la majorité présidentielle. J’ai été l’une des parlementaires les plus actives sur les enjeux internationaux et les Français de l’étranger. Tout au long du mandat, j’ai essayé d’aider et d’être force de proposition. On a traversé beaucoup de crises dont la pandémie. J’ai a toujours essayé de faire en sorte que les Français de l’étranger soient pris en compte et aidés. C’est ce que nous avons fait par exemple avec les campagnes de vaccination à l’étranger.

La réélection d’Emmanuel Macron est-elle un atout ?

Bien sûr, je ne vais pas vous dire le contraire. Le Président de la République a été réélu, une première sous la Ve République hors cohabitation. C’était un immense défi. Dans notre circonscription, il a été largement choisi dès le premier tour avec près de 42% des suffrages puis 82% au second tour. Pendant 5 ans, j’ai participé activement au sein de la majorité a la mise en œuvre de son programme. La majorité présidentielle a décidé de me redonner sa confiance pour continuer notre travail 5 ans de plus. C’est donc forte de son soutien et de la confiance du Président de la République réélu que je me présente aux suffrages de mes compatriotes d’Asie, d’Océanie et d’Europe orientale.

Quels sont les sujets prioritaires pour les français d’Asie ?

Beaucoup a été fait mais il reste encore beaucoup à faire. Pendant cette campagne, j’ai eu l’occasion d’aller à la rencontre de nos communautés en Australie, à Singapour, en Malaisie, aux Philippines, en Indonésie et bien sûr en Thaïlande. J’ai aussi organisé de nombreuses visioconférences pour les pays dans lesquels je ne peux pas me rendre en raison des restrictions sanitaires. J’en retiens qu’il y a à la fois une demande de simplification mais également de protection. Je souhaite donc aller plus loin en matière de simplification administrative en faisant aboutir France Services Français de l’étranger qui permettra de joindre tous les services publics 7j/7 24h/24. Ça serait une formidable avancée. Il faut aussi continuer à étendre notre réseau d’éducation en français à l’étranger, tout en étant très attentif à la situation financière des établissements et à la modération des frais de scolarité. Également, je voudrais que l’on renforce notre résilience face aux crises. On a des personnels dévoués et un centre de crise qui est exceptionnel. Néanmoins, il y a certaines situations dans lesquelles il faudrait des moyens nouveaux, des outils informatiques plus modernes par exemple. Et il serait nécessaire de mieux former les personnels et nos concitoyens qui sont impliqués dans la gestion des risques locaux, en particulier les chefs d’îlots. Enfin, je sais qu’il y a des attentes fortes concernant la CFE (Caisse des Français à l’étranger). Sur ce sujet, il faut être clair. D’abord, la réforme qui a été réalisé pendant le précédent mandat avait pour objectif principal de pérenniser financièrement la CFE, ce qui était absolument nécessaire, en l’ouvrant à de nouveaux publics : des jeunes et des familles. Cette réforme d’abord initiée au Sénat a fait l’objet d’un consensus puisqu’elle a été votée à l’unanimité des groupes politiques à l’Assemblée nationale. Néanmoins, j’entends qu’il existe un certain nombre de problèmes et qu’il faut y remédier. C’est ce qui m’a été dit encore la semaine dernière à Bangkok et à Pattaya. Avec mon équipe, nous avons réussi à régler beaucoup de situations individuelles mais il va falloir aller plus loin. Si je suis réélue, l’une de mes premières actions, sera de faire le point avec la nouvelle présidente de la CFE et son directeur général pour voir comment améliorer rapidement certaines situations. Enfin, sur le plan national, je souhaite que l’accélération de la transition écologique soit au cœur de notre politique. De mon côté, je veux travailler sur notre commerce extérieur et la manière dont on accompagne nos entrepreneurs français à l’étranger qui sont le dernier maillon de la chaîne de l’export. Je souhaite aussi m’engager sur le développement de la stratégie de l’axe indopacifique au travers de coopérations qui dépassent le cadre militaire, dans l’environnement, dans l’économie, dans le secteur maritime, etc. J’ai démarré un travail de diplomatie parlementaire avec des parlementaires de notre région et j’espère que je pourrai l’amplifier et faire aboutir des projets concrets Vous le voyez, il y a encore plein de chantiers à mener.