Son CV est étonnant. Pascal gentil est sportif de très haut niveau, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de 2000 et 2004 en Tae Kwon Do. Un sacré parcours sportif qui l’a sans doute préparé aux chocs à venir du monde politique. Après des années passées en Chine, l’intéressé a décidé de tenter sa chance pour la 11ème circonscription des français de l’étranger, mais sans parvenir à obtenir l’investiture de la majorité présidentielle. Gavroche lui donne la parole !
Un entretien avec Pascal Gentil, candidat de l’ASFE aux législatives des 5 et 19 juin.
Quel bilan tirez-vous de l’élection présidentielle pour les Français d’Asie ?
Pour les Français d’Asie comme d’ailleurs, l’élection présidentielle d’avril dernier était riche en enjeux environnementaux, économiques, sociaux, le tout sur fond de menace sécuritaire et de guerre en Ukraine. Dans leur grande majorité, nos compatriotes ont massivement fait le choix de la continuité et, plus encore, du barrage aux idéologies de rejet portées par l’extrême-droite.
Il me paraît important, toutefois, d’alerter sur un point : le taux de participation des Français d’Asie à l’élection est resté assez faible. Loin d’être un accident, cette situation s’inscrit malheureusement dans la norme.
Cela laisse à penser que la distance géographique creuse également une forme de distance en matière d’engagement citoyen vis-à-vis des affaires de l’Hexagone. Et cela devrait nous interpeller, car ces Français qui assurent, comme tous les autres, le rayonnement de notre pays méritent de faire entendre leur voix et peser dans le débat public. Il devient urgent de remédier à cette situation, et j’ai choisi d’en faire mon combat.
Considérez-vous que la voix des Français de l’étranger ait été entendue lors de ce scrutin ?
Il y a deux façons de répondre à cette question. Sur la forme, comme je l’ai dit, les Français de l’étranger qui se sont exprimés ont fait le choix de la continuité. Sur le fond, les taux élevés d’abstention nous obligent à nous interroger sur cette fracture profonde entre les Français établis à l’étranger et leurs représentants, y compris le premier d’entre eux, à savoir le Président de la République. En y regardant de plus près, on se rend compte que des sujets chers aux Français de l’étranger, dont la plupart leurs sont spécifiques, n’ont pas été mis en avant dans les débats de la présidentielle. Je veux par exemple parler de l’amélioration des services consulaires, de la suppression de la CSG-CRDS ou encore de l’accès facilité à des soins de qualité et à une éducation gratuite pour toutes et tous.
Les élections législatives sont-elles un enjeu pour les Français d’Asie ?
Oui, je suis convaincu que nos compatriotes établis en Asie ont conscience de l’importance de ce rendez-vous électoral, le second en termes d’envergure après les élections présidentielles. Cependant, il faut reconnaître que les mandats successifs de promesses non-tenues et de belles paroles ont eu raison des espoirs de nombre de nos concitoyens et que beaucoup ont renoncé à l’idée de faire entendre un jour leur voix et de voir leurs intérêts défendus à l’Assemblée Nationale. Ce fait dramatique se produit alors même que les défis et les menaces auxquels ils et elles sont confrontés n’ont jamais été aussi nombreux, je pense notamment à la crise de la covid 19, les intempéries en Asie ou plus récemment le conflit en Ukraine. Sur la crise covid en l’occurrence, et j’ai une pensée pour nos compatriotes bloqués à Shangaï, la colère de nos compatriotes contre ce qu’ils ont ressenti comme un abandon de l’État et de leurs représentants ont fini par creuser le fossé. L’une de mes priorités phares, si mes concitoyens m’en donnent le mandat, ce sera de réparer ce lien abîmé par un renouvellement de méthode.
Quelles sont vos propositions ? Pourquoi voter pour votre liste ?
Voter pour moi, c’est d’abord voter pour un candidat différent qui soit le seul à proposer une alternative crédible. C’est choisir une personnalité de terrain, pragmatique, rattachée a aucune parti politique, et qui saura se battre apporter des solutions concrètes et visibles. C’est une tâche dont je mesure pleinement le poids et la portée, particulièrement dans les temps troublés que nous connaissons.
Je pense que l’enjeu de cette élection c’est faire élire un député qui agira à 100% pour les Français de la 11eme circonscription des Français de l’étranger et non en fonction de calculs politiques parisiens qui ont trop souvent ignore nos vrais besoins. Je pense notamment à la CSG-CRDS ou aux questions de couverture santé. C’est fondamentalement le projet que je porte, autour d’une vingtaine de propositions structurées autour de cinq axes :
– L’écologie et la sécurité ;
– La santé, les retraites et l’inclusion ;
– L’éducation, la francophonie et le rayonnement ;
– La simplification administrative ;
– L’économie, la fiscalité et le soutien à toutes les entreprises ;
Au rang des combats majeurs que je compte mener pour nos concitoyens s’ils m’envoient au Palais Bourbon, c’est par exemple :
– La fin de l’injustice fiscale que subissent les Français de l’étranger à travers la suppression de la CSG/CRDS ;
– La mise en place d’un Crédit d’impôt en faveur des entreprises de toutes tailles engagées en faveur de la transition écologique à l’étranger ;
– L’accélération de la simplification du service public, notamment à travers d’une plateforme centralisée et dédiée aux Français de l’étranger qui fonctionne ;
– La création d’un Haut Commissariat aux Français de l’Étranger, directement rattaché au Premier ministre ;
– La création d’un label « Entreprises de Français à l’Étranger » qui donnera accès aux mêmes droits que les entreprises sur le territoire national.
Ces propositions démontrent que le projet que je porte est un défi de taille qui implique un engagement total. C’est pour cela que je le considère comme le plus beau de mes combats.
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