Nous reprenons ici un article du quotidien anglophone thaïlandais The Nation. Selon celui-ci, le secrétaire général du Mouvement progressiste, Piyabutr Saengkanokkul, « rencontrera des enquêteurs de la police le lundi 20 juin au sujet d’une accusation de lèse-majesté portée contre lui ».
Piyabutr a posté sur Facebook « que la police l’avait initialement convoqué pour un interrogatoire le 12 juin ».
Cependant, lui et son avocat étaient occupés et ont demandé de reporter la réunion à lundi prochain 20 juin à 10h ». Apparemment, la convocation fait suite à une plainte déposée par l’historien indépendant Thepmontri Limpapahayom accusant Piyabutr d’avoir insulté la monarchie en vertu de l’article 112 du Code pénal. Nous ne savons pas exactement ce que signifie « historien indépendant ». En tout cas, on sait que c’est un ultra-royaliste.
Piyabutr a soutenu « que ses commentaires sur la monarchie thaïlandaise et ses appels à des réformes visaient uniquement à aider l’institution à survivre aux défis modernes ». Il a déclaré : « aucun de mes commentaires ne suggérait de transformer le système politique thaïlandais en celui d’une république. Aucune insulte n’a été proférée contre la monarchie… ». Piyabutr faisait référence aux commentaires qu’il a fournis sur la monarchie et la réforme pendant plus d’une décennie. Il a ajouté : « Aucun de mes commentaires ne peut être considéré comme une violation de l’article 112… ». C’est la première fois qu’il est accusé de crime de lèse-majesté.
Il a affirmé que cette plainte de « ces hyper royalistes et ultra-royalistes » ne visait qu’à « le décourager de commenter les réformes de la monarchie…Ils veulent me faire taire, mais ils ne peuvent pas ».