Ils ont le courage de dire leur désobéissance au micro. Mieux : ils chantent cette désobéissance comme le faisaient jadis les rebelles des années 70 en occident. De plus en plus de groupes musicaux, en Thaïlande (avec le groupe Yayen), en Indonésie ou en Birmanie sont devenus les fers de lance de la contestation. Leur atout ? Ils parlent à la jeunesse grâce aux réseaux sociaux. Leurs vidéos sont virales et circulent à grande échelle. Ils sont les porte-paroles d’une révolution qui emprunte un canal par essence populaire : celui de la musique.
Un article récent de Nikkei Asia, traduit par Courrier International, résume bien cette rébellion par la chanson. L’article cite le groupe Thaïlandais Defying Decay, et le groupe Birman The Rebel Riot. Une très bonne idée que d’avoir enquêté sur cette révolution de la jeunesse qui ne passe par par les manifestations de masse, mais par les concerts. Les dictatures n’ont pas le rythme dans la peau. Leurs opposants savent en revanche battre la mesure.