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PHILIPPINES – HOMMAGE : Fidel Ramos, le général qui décida de se battre dans les urnes

Journaliste : Rédaction Date de publication : 05/08/2022
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Fidel Ramos Philippines

 

Parmi les hommages à l’ancien président philippin Fidel Ramos, récemment décédé, celui de l’ancien correspondant du Monde Philippe Pons se détache et nous avons décidé d’en publier des extraits.

 

Général formé aux Etats-Unis, il a contribué à la chute du dictateur Ferdinand Marcos et à l’élection de Cory Aquino, à laquelle il succédera à la tête des Philippines en 1992. Il est mort le 31 juillet, à l’âge de 94 ans.

 

Ce militaire de carrière, au gros cigare vissé entre les dents, était resté le dernier héros du People Power (« Le pouvoir au peuple ») qui porta Corazon (« Cory ») Aquino au pouvoir en février 1986. Même s’il s’en défendait alors, le général fut rapidement considéré comme un potentiel successeur de la présidente. Il le devint effectivement de 1992 à 1998. Il est mort dimanche 31 juillet, à l’âge de 94 ans.

 

A partir de novembre 1988, le général Fidel Ramos était devenu la plus puissante figure du gouvernement Aquino après la présidente. Ministre de la défense, il présidait aussi le conseil militaire général, ce qui faisait de lui une sorte de commandant en chef adjoint des armées, disposant, comme la présidente, du pouvoir de mobiliser les troupes.

 

Un militaire familier des champs de bataille



Né le 18 mars 1928 dans la province de Pangasinan, dans l’ouest de Luçon, la plus grande île des Philippines, Fidel Ramos, entré à l’académie militaire en 1947, fut par la suite envoyé à celle de West Point, aux Etats-Unis. Il fit ses premières armes lors de la guerre de Corée (1950-1953) puis, au cours des années 1960, il combattit au Vietnam (notamment lors de l’offensive du Têt, en 1968). Il obtint son grade de général en 1971.

 

Un homme de compromis

Son ralliement à Cory Aquino – en compagnie de Juan Ponce Enrile, alors ministre de la défense – au lendemain des élections truquées de février 1986, fut l’événement qui détermina la chute du dictateur Ferdinand Marcos. Jusqu’alors fidèle à Marcos, dont il est un cousin au second degré, le général commandait la gendarmerie. Au pouvoir, Cory Aquino le nomma chef d’état-major.

 

Tranchant par son calme et son caractère peu expansif dans un pays où les attitudes théâtrales sont de mise (un trait qu’il tenait peut-être de son éducation protestante), le général Ramos, fidèle à la présidente, n’en était pas moins devenu une sorte d’arbitre au sein de l’équipe au pouvoir, et la survie politique de Cory Aquino dépendait largement de sa loyauté.

 

Homme de compromis, Fidel Ramos perdit une partie de la confiance des jeunes officiers rebelles du Mouvement de réforme des forces armées qui avait conduit à la chute de Marcos. Il évita cependant de se couper de ceux-ci en se montrant magnanime envers des putschistes (le gouvernement Aquino fut victime de six tentatives de coup d’État). Une tolérance qui fut à l’origine de la démission, en janvier 1988, du ministre de la défense qui avait succédé à Juan Ponce Enrile, le général Rafael Ileto.

 

Le premier président protestant du pays

Devenu à son tour ministre de la défense, le général Ramos prit l’initiative, en décembre 1989, de demander aux Etats-Unis une couverture aérienne, alors que la tentative de putsch la plus meurtrière contre Mme Aquino risquait fort de réussir. Après l’échec du coup d’État, il n’en fut pas moins critiqué pour ne pas avoir su le prévenir malgré les signes annonciateurs…

 

La suite à lire en intégralité sur lemonde.fr

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