Des milliers de soldats indonésiens, américains et de pays alliés ont effectué vendredi un exercice de tir réel vendredi dans le cadre d’exercices militaires annuels, intervenant alors que Pékin vient de mener, selon un haut responsable militaire américain, des “actions déstabilisatrices” autour de Taïwan.
Les États-Unis ont affirmé que cet exercice militaire conjoint entamé lundi et baptisé “Super Garuda Shield”, ne visait aucune nation. Mais le chef du commandement américain pour l’Indo-Pacifique, l’amiral John Aquilino, a évoqué vendredi le spectre d’un conflit dans le détroit de Taïwan après que la Chine a conduit ses plus importantes manœuvres militaires autour de l’île, qu’elle considère comme l’une de ses provinces.
“Les actions déstabilisatrices de la République populaire de Chine appliquées aux activités et actions menaçantes contre Taïwan sont exactement ce que nous essayons d’éviter”, a déclaré l’amiral John Aquilino, lors d’une conférence de presse après l’exercice. Le chef de l’armée indonésienne, Andika Perkasa, a souligné que ces manœuvres annuelles, prévues jusqu’au 14 août, avaient été planifiées bien avant cette montée de la tension dans le détroit. Elles se déroulent sur l’île indonésienne de Sumatra et sur les îles Riau, une province indonésienne composée d’îlots dispersés près de Singapour et de la Malaisie. Au moins 4 000 soldats américains et indonésiens ont été rejoints pour cette édition de “Super Garuda Shield” par des forces d’Australie et de Singapour, ainsi que par le Japon, qui participe pour la première fois à l’exercice. Vendredi, seules les forces australiennes et singapouriennes ont rejoint les troupes américaines et indonésiennes. Les forces militaires conjointes ont tiré des missiles antichars Javelin tandis que les hélicoptères Apache ont effectué des manœuvres, tirant des salves de mitrailleuses et de roquettes dans une zone d’entraînement vallonnée.
Remerciements à Michel Prévot