Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes au Cambodge durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

COVID

Il y a maintenant 72 cas actifs de COVID (diagnostiqués par test PCR) dans le Royaume.

Politique

Le ministre de l’agriculture Veng Sakhon a été démis de ses fonctions le 8 octobre, selon un décret royal signé par le roi Norodom Sihamoni. La décision a été prise conformément à une demande formulée par le Premier ministre Hun Sen. Ce même jour, également, le gouvernement a annoncé qu’il avait nommé Aun Pornmoniroth, vice-premier ministre et ministre de l’économie et des finances, au poste de ministre de l’agriculture par intérim.

Le ministère des Postes et Télécommunications cambodgien veut interdire l’utilisation des réseaux au Cambodge aux téléphones importés illégalement. Les téléphones seront bloqués jusqu’à ce que la taxe d’importation correcte soit payée. Si l’utilisateur du téléphone ne paie pas les taxes, il ne se connectera pas au système de téléphonie mobile cambodgien.

20 millions de riels d’amende pour le vice-président du parti d’opposition Candlelight dans une affaire de diffamation. Le tribunal municipal de Phnom Penh a annoncé le verdict dans les deux affaires de diffamation publique de Son Chhay, vice-président du parti Candlelight, accusé d'”actes malhonnêtes, de déformation de la vérité, de diffusion de fausses informations dans l’intention de blâmer le CPP de bonne foi”.

Économie

Le premier ministre cambodgien Hun Sen revoit à la baisse les objectifs de croissance du pays à long terme. Devenu pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure mi-2016, les autorités prévoyaient qu’il accèderait au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure en 2030, selon le classement de la Banque mondiale. Et ces prévisions voyaient le pays devenir à haut revenu en 2050. Las ! Influence de la crise sanitaire et d’un contexte international plombé par la guerre en Ukraine freinent cette évolution. Pourtant, le pays a connu une croissance annuelle moyenne de 7% jusqu’en 2019. D’autres facteurs, moins mis en avant et plus qualitatifs, expliquent ce retard, comme les problèmes de formation de la main d’œuvre et la qualité des infrastructures. Une fois la phase de rattrapage économique, rapide et relativement simple est dépassée, la croissance doit en effet être plus qualitative.

Les investissements chinois se sont multipliés au Cambodge, ces dernières années, en lien avec le programme des nouvelles routes de la soie (BRI). On peut citer pêle-mêle zone économique spéciale, nouvel aéroport, première autoroute… Cela a permis de combler le retard du pays en termes d’infrastructures, mais les coûts associés sont connus : piège de la dette, impact environnemental, corruption et manque de transparence… À Sihanoukville, ce développement rapide est désormais associé à une traite des êtres humains et à des trafics en tout genre, défavorables à l’image du pays. Pour mémoire, la dette totale du Cambodge était de 9,5 Mds USD à la fin 2021, dont 42% dus à la Chine. Une amélioration de la transparence de ces projets permettrait d’en améliorer le bilan, mais elle n’est pas à l’ordre du jour.

Société

Des inondations soudaines ont frappé certaines parties du Cambodge, faisant au moins quatre morts, a déclaré le 8 octobre le Premier ministre Hun Sen. Dans un message vocal rendu public, Hun Sen a déclaré que les inondations dues aux eaux de pluie ont également forcé l’évacuation d’un certain nombre de familles touchées vers des terrains plus élevés. Il a ajouté que les inondations ont submergé 151 412 hectares de rizières et 41 024 hectares d’autres cultures.

L’Inde a sauvé 80 de ses ressortissants du Cambodge du racket des faux emplois. Environ 80 ressortissants indiens du Cambodge qui étaient retenus en captivité dans des réseaux d’emplois fictifs ont été secourus, a annoncé l’Inde, qui a également mis en garde ses citoyens contre les emplois douteux qu’ils acceptent.

Plus de 80 000 véhicules ont circulé sur la première voie rapide du Cambodge, financée par la Chine, au cours de la première semaine de mise en service. Du 1er au 7 octobre, le volume total du trafic sur la voie express Phnom Penh-Sihanoukville était de 80 231 véhicules”, selon les données de la Cambodian PPSHV Expressway Company. En moyenne, le volume de trafic quotidien était d’environ 11 460.

Les autorités cambodgiennes ont arrêté 253 personnes lors de raids à travers le pays dans le cadre d’une répression contre les jeux d’argent illégaux le mois dernier, selon le Comité national de lutte contre le trafic (NCCT). “Les autorités compétentes ont inspecté 9 622 lieux suspects et pris des mesures légales contre 116 sites de jeux d’argent illégaux, arrêtant 253 personnes pour les poursuivre”.

Tourisme, culture, sport

Les documents relatifs au COVID n’ayant plus à être présentés pour entrer au Cambodge, les professionnels du tourisme se préparent à une augmentation du tourisme international et national. Dans un communiqué publié le 3 octobre par le ministère de la Santé, le ministre Mam Bun Heng a affirmé : “Nous avons supprimé cette obligation pour tous les voyageurs entrants, quel que soit le mode de transport utilisé : terrestre, maritime ou aérien. Ils n’ont plus besoin de produire des certificats de santé ou de présenter une preuve de vaccination complète à leur arrivée.”

Le Cambodge bénéficie des retombées du boom du “tourisme de vengeance” . Le “tourisme de vengeance” est surnommé ainsi en raison du fait que les gens ont des envies de vacances plus extravagantes et plus longues après être restés cloîtrés chez eux au plus fort de la crise sanitaire. Le célèbre parc archéologique d’Angkor au Cambodge a attiré 134 152 touristes étrangers au cours des neuf premiers mois de 2022, soit une augmentation de 2 075 % par rapport à la même période l’année dernière.