Les «smart cities» (villes intelligentes) sont à la mode. Mais en Indonésie, certains tirent le signal d’alarme… Objet : la multiplication des applications.
Il y a trop d’applications gouvernementales. Il y en a 24 000 pour les villes Indonésiennes, et elles constituent un gaspillage d’argent affirme le quotidien Jakarta Post. Non seulement elles grèvent les finances de l’État, mais chaque service gouvernemental a développé la sienne et les innombrables applications ne communiquent pas entre elles. Elles n’étaient donc pas très utiles aux millions de personnes qui tentaient de les utiliser pour améliorer leur vie. La ruée vers le développement d’apps a démarré en 2014 lorsque l’Indonésie a présenté son projet de 100 villes intelligentes. Le projet de villes intelligentes et de solutions intelligentes basées sur la technologie est devenu une solution aux problèmes urbains, mais ils représentent toujours un défi complexe.
Beaucoup de ces projets échouent pour les raisons suivantes : L’inadaptation du concept de ville intelligente aux conditions urbaines. La portée de la mise en œuvre est trop large (ne pas supposer une portée limitée). Les impacts ne sont pas directement ressentis par la communauté. L’accent est trop mis sur le développement technologique, ce qui ignore la gouvernance et le changement de mentalité des ressources humaines. Un manque d’évaluation de la mise en œuvre effectuée dans la région métropolitaine. Pour répondre à ces défis, il faut une approche globale qui implique la plupart des gens.
Un programme mis en œuvre dans les quartiers de Dago, Dipatiukur et Ganesha (DDG), petits mais densément peuplés, de Bandung, en Indonésie, permet de trouver des solutions.
Il intègre plusieurs problèmes en une seule plateforme pour résoudre les problèmes et évaluer le contrôle. DDG est une ruche d’activités. Il abrite des entreprises, des établissements d’enseignement, des petites et moyennes entreprises et des services de santé. Les principaux problèmes concernent les services de base autour de l’énergie et de la gestion des déchets. Les déchets générés par les nombreuses petites entreprises constituent un problème particulier, tout comme l’approvisionnement en eau. Le stationnement est un autre problème, les rues étant souvent paralysées par un trafic intense. Six initiatives sont intégrées dans une plateforme pour tenter de résoudre ces problèmes.
Ce système surveille le flux de circulation, le stationnement illégal et les infractions. Le Living Lab a été un succès dans la zone DDG et est prêt à s’étendre à une autre zone (Coblong) dans le but de réduire les 24 000 applications moins productives et de s’assurer que l’argent public n’est plus gaspillé.
Remerciements à Paul Di Rosa