Emmanuel Macron n’aura pas la tâche facile lors des sommets du G20 et de l’APEC du 15 au 19 novembre. D’abord en Indonésie, puis en Thaïlande ou il recevra la communauté française à Bangkok le 17 novembre, le président français aura, une fois de plus, la lourde mission de défendre les couleurs d’une Europe qui doute. Doutes économiques, alimentés par la récession qui vient. Doutes militaires en Ukraine, où la Russie est encore très loin d’être mise hors jeu. Doutes géopolitiques car en Asie, la voix des européens est de plus en plus difficile à entendre.

La force du locataire de l’Élysée est qu’il dispose dans cette partie du monde d’une bonne image. Emmanuel Macron est perçu comme un dirigeant européen volontaire, jeune, qui comprend les réalités du monde et se bat avec courage pour une Europe plus forte. Reste la réalité: vu d’Asie, l’Allemagne demeure de loin la première puissance économique du vieux continent. Et lorsque les dirigeants asiatiques regardent de ce coté ci de la planète, ils pensent encore au Royaume Uni et à Londres, cette «ville-monde», rescapée du Brexit.

L’heure ne doit pas être aux divisions politiques qui, si souvent, tuent les efforts français. Emmanuel Macron a dit et redit que la France a sa place en Indopacifique., Il faut le prendre au mot. Gavroche y contribue de son mieux. Sans aides publiques, sans aucun soutien gouvernemental, parfois même en butte aux irritations de pouvoirs  publics qui préfèrent la communication au débat, notre média, l’un des plus vieux d’Asie du sud-est, incarne une francophonie de combat et une France debout. Bienvenue à Bali et à Bangkok, Monsieur le président !