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BIRMANIE – SOCIÉTÉ : L’opposition birmane veut faire libérer tous les prisonniers politiques

Journaliste : Rédaction Date de publication : 21/11/2022
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Nug Birmanie

 

Le gouvernement civil d’unité nationale (NUG) birman a exhorté la population et la communauté internationale à accroître la pression pour obliger la junte à libérer sans condition tous les prisonniers politiques.

 

Suite à l’amnistie du régime le 17 novembre, qui a vu la libération de certains prisonniers politiques de premier plan, le président par intérim Duwa Lashi La a déclaré que ces libérations étaient le résultat de pressions.

 

“Mais il y a des milliers de prisonniers politiques, dont le président U Win Myint et Aung San Suu Kyi. Beaucoup ont été torturés et les arrestations sont quotidiennes”.

 

“L’amnistie du régime pourrait être considérée comme un acte de compassion et de pitié, mais c’est en réalité une tentative de réduire la pression”.

 

Le coup d’État de 2021 a déclenché de vastes manifestations qui ont donné lieu à des répressions meurtrières, entraînant des milliers d’arrestations et alimentant la résistance armée dans tout le pays.

 

La communauté internationale, y compris les États-Unis et l’Union européenne, a réagi aux mesures de répression de la junte en imposant des sanctions aux dirigeants du régime et à ses partenaires commerciaux et en demandant la libération de tous les prisonniers politiques.

 

Parmi les quelque 6 000 prisonniers amnistiés jeudi, le régime a libéré un ministre de la Ligue nationale pour la démocratie, le Dr Myo Nyunt, porte-parole du parti, l’ancien leader étudiant Ko Mya Aye et un moine bouddhiste militant contre le régime.

 

Ko Mya Aye, l’un des dirigeants du groupe d’étudiants Génération 88, et le Dr Myo Nyunt ont été libérés de la prison d’Insein, à Rangoun. Tous deux avaient été arrêtés lors du coup d’État du 1er février.

 

L’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), un groupe de défense des droits des prisonniers, a déclaré à The Irrawaddy qu’elle avait enregistré la libération de 72 prisonniers politiques le 18 novembre.

 

Parmi les autres personnes libérées figurent l’économiste australien Sean Turnell, ancien conseiller de Daw Aung San Suu Kyi, l’ancienne envoyée britannique Vicky Bowman et son mari Htein Linn, qui est citoyen du Myanmar, et le cinéaste japonais Toru Kubota.

 

Les observateurs ont déclaré que l’amnistie était un vieux truc utilisé par les juntes successives pour réduire la pression internationale. Le régime fait face à des sanctions occidentales et aux critiques des autres membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

 

Toutefois, le ministre cambodgien des affaires étrangères Prak Sokhonn, envoyé spécial de l’ASEAN pour la Birmanie, a déclaré que l’amnistie était un geste important de “bonne volonté dans la recherche d’une solution pacifique à la crise actuelle”. Le régime cambodgien entretient des liens étroits avec la junte birmane.

 

Il a promis de se rendre en Birmanie pour la troisième fois dans les semaines à venir “pour aider la Birmanie à retrouver une situation normale et une voie démocratique”.

 

Lors de ses précédentes visites, Prak Sokhonn n’a pas été autorisé à rencontrer Daw Aung San Suu Kyi.

 

Prak Sokhonn, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Cambodge, qui est également l’envoyé spécial de l’ASEAN en Birmanie, a salué la récente libération massive de prisonniers par le gouvernement militaire birmane comme un “geste important” visant à créer un environnement propice au dialogue.

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