L’ancienne première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a dénoncé l’émission d’un mandat d’arrêt contre elle. Cette dernière ne se serait pas présentée à un procès dans lequel elle est accusée d’avoir ordonné la mutation d’un haut fonctionnaire pour justifier l’installation d’un proche parent au poste de chef de la police nationale alors qu’elle était première ministre en 2011.
Yingluck a tweeté un message, affirmant qu’elle a été soumise à des mauvais traitements incessants au sujet du transfert d’un fonctionnaire. Elle faisait référence à Thawil Pliensri, l’ancien secrétaire général du Conseil de sécurité nationale (NSC).
จากข่าวการออกหมายจับดิฉันจากการย้ายนายถวิล เปลี่ยนศรี มีประเทศไทยประเทศเดียว ที่นายกรัฐมนตรีที่มาจากการเลือกตั้ง ย้ายข้าราชการคนเดียว แล้วถูกดำเนินคดี #ถูกกลั่นแกล้งไม่จบ
— Yingluck Shinawatra (@PouYingluck) November 22, 2022
Son tweet faisait suite à l’approbation, le 21 novembre, par la chambre pénale de la Cour suprême, d’un mandat d’arrêt à son encontre. Yingluck ne s’est pas présentée au tribunal ce jour-là pour la première séance de délibération de l’affaire.
Les procureurs ont déclaré qu’elle n’avait ni fourni d’explication ni demandé officiellement le report de la séance, ce qui justifiait l’émission d’un mandat d’arrêt.
En outre, son absence équivaut à un rejet du Code pénal régissant les titulaires de postes politiques.
Avec l’autorisation du tribunal, Winyat Chartmontri, l’avocat représentant l’ancien premier ministre thaïlandais, a déclaré que sa cliente présenterait ses déclarations par écrit dans 60 jours. Le tribunal a prévu une séance d’examen des preuves dans cette affaire pour le 14 mars.
Le 4 septembre 2011, Yingluck a ordonné au secrétariat du Premier ministre de proposer que M. Thawil soit transféré pour servir de conseiller au bureau du Premier ministre thaïlandais.
Le secrétariat a envoyé un mémorandum à Krisna Seehalak, alors secrétaire permanent du bureau du Premier ministre, et au Pol Gen Kowit Wattana, qui était alors vice-Premier ministre, leur demandant d’approuver la proposition et de la transmettre au cabinet.
La proposition ne figurait initialement pas à l’ordre du jour de la réunion du cabinet, mais elle a été déposée à la hâte pour examen et approuvée. Yingluck a ensuite émis un ordre de transfert de M. Thawil au bureau du Premier ministre thaïlandais.
Le transfert a été effectué rapidement, en quatre jours, selon la Commission nationale anticorruption (CNAC).
Le 4 octobre de la même année, le cabinet a nommé le Pol Gen Wichean Potephosree, alors chef de la police nationale, à la tête de la NSC.
Selon la NACC, Yingluck a commis des malversations et abusé de son pouvoir en vertu de la loi anti-corruption.
Bien dans la tradition des Shinawatra : quand il faut rendre des comptes, on s’enfuit.
Déjà, sa fuite du royaume en pleine nuit alors qu’elle avait promis de se présenter à la cour pour l’affaire de la disparition de 140 milliards de bahts
Ce n’est pas ainsi qu’on a une chance de se justifier.