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CHRONIQUES DE SUKHOTHAI: Couleurs d’automne

Journaliste : Michel Hermann
La source : Gavroche
Date de publication : 22/11/2018
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Retrouvez régulièrement les délicieuses chroniques de notre ami Michel Hermann, arpenteur de sa province de Sukhothai. Ancien journaliste de l’Agence France Presse, ancien attaché culturel de l’Ambassade de France à Bangkok, Michel fut, pendant prés de vingt ans, l’âme du Lotus Village, boutique-hotel de charme dans la cité historique thaïlandaise. Un regard perçant et tendre sur le Siam. Cette nouvelle Chronique “Couleurs d’automne” a été écrite à l’occasion de son voyage Bangkok-Paris-Lyon dimanche dernier.

 

Bienvenue dans le ciel de France, froid et terne,
Où les arbres s’apprêtent pour l’hiver naissant.
A leurs pieds, un tapis polychrome glissant
De feuilles mortes s’étend, dignité en berne.

Les médias déversent leurs vagues d’infortunes,
« Gilets jaunes » par ici, misères par-là,
Impôts, essence, gasoil, taxes à tour de bras,
Lendemains qui dépriment et rêves sans lune.

A Sukhothaï que j’avais quitté depuis peu,
C’était la fête de Loy Kratong, bariolée
Et joyeuse, sous un ciel ardent et voilé,
Peuplée de touristes et de thaïs malicieux.

De Bangkok à Paris, la vieille dame ailée,
Notre ancien fleuron au passé prestigieux,
Offrait un service sans âme et cafardeux.
Le confort moderne n’avait pas remplacé

Les chaleurs d’antan, où personnel commercial
Et passagers vivaient en symbiose le temps
D’un envol céleste, suspendu, hors du temps.
Quel que soit le prix, le service était royal.

La mauvaise humeur légendaire des douaniers
A Roissy, me rassura. J’entrais en France !
Problème : je devais avoir une « assistance »,
Comme d’habitude, elle fut désordonnée.

J’avais rencontré dans l’avion un médecin
Français chargé d’un rapatriement sanitaire.
Il se rendait aussi à Lyon. Ce compère
De destin, avisé, connaissait le refrain.

Lassé d’attendre dans une salle perdue
Au ras des pistes alors que l’embarquement
Approchait, il décida, avec un « assistant »
Sorti de nulle part, surgit à l’impromptu,

De réquisitionner une chaise roulante
Dans laquelle je pris place. Son malade
Assis dans une autre, commença la balade
Au pas de course. Comme des étoiles filantes,

Nous passâmes les obstacles : couloirs, police,
Encore des couloirs, salle d’embarquement,
Et porte de l’avion : Ouf !!! Cet évènement
Plutôt comique, pour pallier les services

Défaillants de l’aéroport, fut éprouvant.
Heureusement à Lyon tout se passa mieux.
Enfin à Écully, chez ma fille, mes yeux
Peuvent maintenant contempler sereinement

Les couleurs d’automne sur les monts du Lyonnais.
France Info crache des nouvelles alarmantes,
Le ciel est menaçant. La nature est dormante
Ce matin. La fatigue brouille ma pensée.

Michel Hermann

 

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