La police indonésienne a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de supporters de football qui tentaient d’assister à un match à huis clos vendredi 17 février, quatre mois après que le pays ait été victime de l’une des bousculades les plus meurtrières au monde dans un stade.
Les billets étaient épuisés pour le derby entre PSIS Semarang et Persis Solo, mais la police a décidé jeudi d’interdire l’accès aux spectateurs pour des raisons de sécurité, a déclaré le gouverneur de la province. Cette mesure faisait partie des protocoles mis en place après la mort de 135 personnes lors d’un match à Malang en octobre.
La décision a provoqué la colère des supporters de l’équipe locale PSIS Semarang, dont des centaines se sont rassemblés devant le stade Jatidiri et ont été repoussés par la police alors qu’ils tentaient d’entrer.
Les supporters ont jeté des pierres sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes et des canons à eau, selon les images de la télévision locale. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat et la police n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.
L’utilisation de gaz lacrymogènes est controversée depuis qu’une enquête a conclu que son utilisation excessive et indiscriminée par la police indonésienne en octobre dernier était le principal facteur déclenchant de la bousculade meurtrière de Malang.
La Fifa, l’organe directeur mondial du sport, interdit le gaz lacrymogène comme mesure de contrôle de la foule dans les stades.
Le gouverneur du centre de Java, Ganjar Pranowo, a déclaré qu’il comprenait la déception des supporters de ne pas pouvoir assister au match et a ajouté que les organisateurs auraient dû mieux coordonner leur action avec la police.
L’incident de vendredi 17 février est un nouveau revers pour l’Indonésie, qui fait l’objet d’une surveillance étroite de la part de la Fifa et qui se prépare à accueillir la Coupe du monde des moins de 23 ans en mai.