Bel article de Courrier International qui reprend la presse asiatique et locale sur la récente restitution d’objets d’arts aux musées cambodgiens. Gavroche en avait déjà parlé. Mais nous suivons avec intérêt notre confrère français. En voici des extraits.
Un article de Courrier International
“J’avais envie de pleurer. Je me disais : ‘Wow les joyaux de la couronne d’une ancienne civilisation cambodgienne sont là ! Dans ces quatre boîtes, […] sur la banquette arrière d’une voiture [en Angleterre]’.” Si cette confidence faite à la BBC par Brad Gordon, avocat chargé d’enquêter sur le trafic d’antiquités pour le compte du gouvernement du Cambodge, a des airs de dénouement, l’affaire des merveilles pillées datant de l’empire d’Angkor (IXe-XVe siècle de notre ère) reste, en réalité, pleine de mystères.
“On ne sait toujours pas exactement comment et quand les bijoux ont été volés et comment ils sont arrivés à Londres”, rapporte à cet égard le média britannique. Si ce trésor antique retrouvé contient par exemple “77 pièces de bijoux en or, incrustés de pierres précieuses, notamment des couronnes, des ceintures et des boucles d’oreilles”, certains objets restent énigmatiques comme “cette petite fleur sculptée […] dont les experts ne savent tout simplement pas pourquoi elle a été fabriquée ni comment elle était utilisée”.
Combien de pièces disparues ?
Mais le plus grand mystère de ce rapatriement d’œuvres d’art se niche sans doute ailleurs : impossible de savoir combien de trésors archéologiques cambodgiens restent ainsi éparpillés à travers le monde après avoir été “pillés pendant la période coloniale française, puis pendant l’ère [de dictature et de terreur] des Khmers rouges».