Une fillette de 11 ans est morte la semaine dernière de la grippe aviaire (H5N1) au Cambodge, ce qui a suscité un appel à une surveillance accrue de la maladie par les organismes de santé gouvernementaux thaïlandais.
En réponse à cet incident, le Dr Anan Jongkaewwattana, virologue thaïlandais au Centre national de génie génétique et de biotechnologie, a exhorté le gouvernement cambodgien, par le biais d’un message sur Facebook, à renforcer sa surveillance du virus H5N1, communément appelé grippe aviaire.
Selon le département de contrôle des maladies transmissibles du ministère cambodgien de la santé, la jeune fille, qui vivait dans un village de la province de Prey Veng, à la frontière avec le Vietnam, a développé des symptômes fébriles le 16 février.
Un rapport indique que la patiente toussait et avait mal à la gorge, et que sa température atteignait 39 degrés Celsius. Elle a été transférée d’un hôpital provincial à l’hôpital pédiatrique national de Phnom Penh, où on lui a diagnostiqué une infection par le virus H5N1. Son état s’est rapidement détérioré et elle a finalement succombé à la maladie le 22 février.
Pour prévenir la propagation de ces virus, le Dr Anan a déclaré qu’il était essentiel que le pays intensifie ses efforts de surveillance et maintienne un haut niveau de vigilance. Il s’agit notamment d’intensifier la surveillance aux points d’entrée tels que les aéroports et les postes-frontières, de contrôler les élevages de bétail et de volaille et de procéder à des contrôles sanitaires réguliers des personnes qui travaillent en étroite collaboration avec les animaux.
La fillette, décédée après avoir été infectée, avait une souche différente de celle causant des décès massifs d’oiseaux sauvages et domestiques dans le monde, explique le scientifique qui a dirigé l’effort de séquençage des échantillons viraux de la fille à l’institut Pasteur au Cambodge. Les scientifiques craignaient initialement que la jeune fille n’ait été infectée par le virus largement répandu qui se propage maintenant chez certaines espèces de mammifères et a infecté une poignée de personnes depuis 2020. Le risque d’épidémie pour le grand public est globalement faible selon les experts.