GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Avec Kem Sokha, le Cambodge qui dit non !
Nos lecteurs le savent : Gavroche accueille régulièrement ici les tribunes de notre chroniqueur et ami Sam Rainsy, chef de l’opposition cambodgienne en exil. A chaque fois, nous prenons soin de présenter les textes de celui-ci comme des opinions. Lesquelles peuvent susciter, chose logique, des réponses voire des contradictions que nous sommes toujours prêts à publier.
Avoir Sam Rainsy à nos cotés, après l’incroyable jugement prononcé à Phnom Penh contre l’opposant Kem Sokha, est aujourd’hui un motif de fierté.
27 ans de prison contre Kem Sokha ! A quelques mois des prochaines élections législatives cambodgiennes. Comment considérer cela autrement que comme un avertissement de la part du premier ministre Hun Sen et de son clan, à commencer par son héritier désigné Hun Manet ? La volonté de l’actuel pouvoir cambodgien est claire : ne laisser aucune chance à ceux qui refusent la loi du système en place. Tout faire pour que les Cambodgiens se taisent et patientent, en attendant que le maitre du royaume, Hun Sen, en décide autrement.
Cette réalité est celle du Cambodge de 2023. Ancré en Asie du Sud-Est depuis 1994, Gavroche ne cherche pas, par ses mots, à interférer dans un quelconque processus politique. Notre rôle est celui de dire les choses, y compris celles qui fâchent et qui peuvent ne pas plaire aux ressortissants français installés au Cambodge. Nous comprenons leur situation et nous la respectons. Mais Kem Sokha, remis en liberté surveillée et assigné à résidence, mérite tout notre respect. Sa lutte est honorable. Elle a toujours été démocratique. Il est le visage du Cambodge qui dit non à la peur et au règne de l’arbitraire.
Ne l’oublions pas !