Le parti d’opposition Pheu Thai, donné favori pour les prochaines législatives du 14 mai, va réintroduire une politique visant à encourager les entreprises d’État à former des associations sportives afin de soutenir le développement des athlètes du pays en vue des compétitions internationales.
Il le fera dans les 100 premiers jours de son mandat s’il parvient à former un gouvernement après les élections du 14 mai.
Cette politique a été lancée pour la première fois lorsque le parti Thai Rak Thai, prédécesseur du Pheu Thai de Thaksin Shinawatra, était au pouvoir de 2001 à 2006, a déclaré Pimol Srivikorn, membre du Pheu Thai et président de l’Association thaïlandaise de taekwondo.
Selon lui, la Thaïlande a pu remporter six médailles aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 grâce à cette politique, même si elle a été annulée peu après le coup d’État de 2006 qui a démis Thaksin de ses fonctions.
Il a ajouté que l’association de taekwondo ne recevait un soutien de la banque gouvernementale du logement que depuis 2005. Étant donné le succès de la première politique, le Pheu Thai envisage de la rétablir.
Plus de 20 entreprises thaïlandaises réalisent des bénéfices d’au moins 200 milliards de bahts chaque année, a-t-il déclaré, ajoutant que 1 % seulement de leurs bénéfices contribuerait au développement social, à l’économie et aux relations internationales.
Le Pheu Thai créera un groupe administratif pour les associations sportives supervisé par le ministère des finances dans les 100 premiers jours de son mandat, a déclaré M. Pimol.
Ce groupe étudiera les moyens de soutenir les associations, en pensant d’abord aux Jeux olympiques, aux Jeux asiatiques et aux Jeux de l’Asie du Sud-Est (SEA).
Au moins un siège du panel sera réservé aux entreprises publiques qui soutiennent une ou plusieurs associations sportives.
Interrogé sur le Fonds national de développement du sport (FNDS), qui dispose d’un budget de 4 milliards de bahts par an, il a déclaré que cette somme ne pouvait pas couvrir tous les sports en raison de diverses réglementations, et que la politique du parti compenserait donc le manque à gagner.
