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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Thaksin Shinawatra, fantôme des urnes thaïlandaises

Date de publication : 14/05/2023
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Thaksin Shinawatra

 

Ce dimanche 14 mai, les électeurs thaïlandais choisiront leurs députés. Une nouvelle page politique s’ouvrira dans le royaume, dirigé depuis le coup d’État militaire de 2014 par les militaires, d’abord directement, puis en sous main jusqu’à aujourd’hui, en lien étroit avec le Palais Royal.

 

Cette donne politique thaïlandaise n’est ni nouvelle, ni susceptible de changer profondément. Bien sûr, les urnes peuvent engendrer un nouveau rapport de force si les partis d’opposition l’emportent. Mais comme le souligne notre collaborateur Philippe Bergues au fil de ses analyses, ces formations savent qu’elles avancent sur le fil du rasoir. Le risque d’une dissolution, voire de manœuvres d’appareil destinées à amoindrir leur éventuelle victoire, est toujours possible.

 

Une bonne partie de ce scénario repose, loin de Bangkok, sur les intentions de Thaksin Shinawatra, dont la fille est aujourd’hui une candidate bien placée au poste de premier ministre. L’ancien chef du gouvernement, toujours milliardaire et donc très influent, continue de disposer de racines politiques solides dans le royaume. Il est aussi le sujet d’inimitiés qui ne disparaitront pas. Il est un peu le fantôme des urnes.

 

Le reste ? Pour l’essentiel, une affaire de combinaisons politiques à venir. La Thaïlande, on le sait, n’est pas prête à un virage brusque que l’élite militaire ne tolérerait sans doute pas. L’essentiel, pour ce scrutin, est donc le déroulement des opérations de vote et le débat qu’il suscite. Qu’un vent de liberté d’expression souffle sur le royaume est déjà une excellente nouvelle. Même si cet appel d’air est canalisé.

1 COMMENTAIRE

  1. NON. La Thaïlande est un État solide. Des lors que le gouvernement est mis en place par le roi lui-même, chef de l’État, on ne peut pas parler de coup d’État. Or, comme on dit en France, “faire et rendre bonne justice est le premier office du prince”, donc de lutter contre la corruption, qui est l’expression même de l’injustice, Tel est bien le sens des “coups d’État” de 2006 et 2014. On peut parier sur la résistance de l’État face à la corruption.

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