Le chef du Move Forward, Pita Limjaroenat, a été accusé ce mardi 9 mai par Ruangkrai Leekitwattana, candidat de la liste du Parti Palang Pracharat, de détenir des actions dans la société de médias iTV Plc depuis avril 2022. Ruangkrai a exhorté la Commission électorale à envisager de disqualifier Pita pour avoir détenu des actions dans les médias, en violation de la constitution. Pita a répondu à cette allégation, expliquant que les actions sont un héritage familial et qu’il n’est que le gestionnaire de celui-ci. Les 42 000 actions d’iTV Plc, d’une valeur de 5 bahts chacune, lui ont été léguées au décès de son père a déclaré Pita. Il a ajouté qu’il avait notifié les actions à la Commission nationale anti-corruption il y a longtemps.
Cette accusation intervient dans la dernière ligne droite pour les législatives de ce dimanche 14 mai
Dans un tweet mardi, Pita explique y voir une accusation politiquement motivée : « Move Forward gagne en popularité, il est donc normal que certains veuillent nous arrêter. J’exhorte les candidats, les membres du personnel et tous les partisans du parti à ne pas se laisser influencer par ces allégations absurdes ».
«Veuillez-vous concentrer uniquement sur les élections, car rien ne peut arrêter Move Forward à ce stade ».
En tant que seul candidat de son parti au poste de Premier ministre, puisque le Move Forward n’a soumis que le nom de Pita, bien que la loi autorise jusqu’à trois, notons qu’en cas de disqualification par la Commission électorale, le parti se retrouverait sans candidat. Un précédent politico-judiciaire existe : en novembre 2019, le chef du Future Forward Party, Thanathorn Juangroongruangkit, avait été disqualifié de son poste de député par la Cour constitutionnelle pour avoir détenu des actions dans une société de médias, V-Luck Media.