Les travailleurs du sexe thaïlandais espèrent que le nouveau gouvernement issu des élections générales du 14 mai adoptera une législation décriminalisant l’industrie du sexe, qui génère des milliards de dollars et fait vivre quelque 300 000 personnes.
De nombreux travailleurs du sexe se sont ralliés à des groupes tels que la fondation Empower, une organisation locale à but non lucratif qui milite pour les droits des travailleurs du sexe, et qui fait pression sur les partis politiques pour obtenir leur soutien.
Une nouvelle loi a été élaborée à la suite de longues consultations afin de sortir le secteur de l'”économie grise” informelle et abusive du pays et de le faire entrer dans l’économie formelle, en accordant des droits complets aux travailleurs du sexe féminins, masculins et transsexuels. Elle vise à remplacer l’actuelle loi sur la prévention et la répression de la prostitution, promulguée en 1996, qui criminalise le travail du sexe.
Des militants comme Thanta Laowilawanyakul, travailleuse du sexe depuis plus de 20 ans, espèrent que le vent politique est en train de tourner. Tous les partis politiques auprès desquels Empower a fait pression ont “accepté d’abolir la loi”
“Cela mettra fin à notre travail dans l’ombre et nous permettra d’arrêter de fuir la police”.