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PHILIPPINES – POLITIQUE : Le quotidien canadien Le Devoir revient sur l’an 1 de la présidence Marcos

Date de publication : 16/05/2023
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Bantayog ng mga Bayani Philippines

 

Nous publions ci dessous des extraits d’un reportage publié par Le Devoir. Nous vous recommandons de consulter leur site ici.

 

Il y a un an jour pour jour, le 9 mai, le fils du dictateur Ferdinand Marcos était porté au pouvoir. Dans cette série de trois textes, Le Devoir prend le pouls de la capitale des Philippines et du nord du pays. Aujourd’hui : comment Ferdinand « Bongbong » Marcos Junior a réussi à déjouer les pronostics sans totalement faire oublier le sombre passé de sa famille.

 

Le visiteur qui franchit la porte du Bantayog ng mga Bayani, littéralement le « Monument des héros » en tagalog, érigé au cœur du Grand Manille à la mémoire des victimes de la dictature de Ferdinand Marcos, est très vite gagné par le poids de la douleur, mais aussi par celui de…l’abandon.

 

Béton fissuré, place centrale recouverte de débris végétaux, bouquets de fleurs fanées laissés au pied du mur portant les noms de centaines de martyrs, le mémorial, à peine indiqué de l’extérieur, ne fait rien pour attirer les foules. Mais, un an après l’élection spectaculaire à la présidence de Ferdinand Marcos Junior, fils de l’ex-homme fort des Philippines, il est toujours là. À la surprise générale, y compris celle de la directrice des lieux.

 

« Comme vous pouvez l’imaginer, depuis des années, nous ne recevons pas beaucoup d’aide et vivons même dans la peur constante d’être délocalisés ou de disparaître, confie Cristina Rodriguez, assise dans un bureau tout aussi négligé, situé en arrière du monument central. Cela peut se produire n’importe quand, surtout depuis le retour de la famille Marcos au pouvoir ! Mais nous survivons, avec l’aide de dons privés, en espérant être, pour le moment, très loin dans les priorités du nouveau président. »

 

Le Bantayog ng mga Bayani, littéralement le « Monument des héros » en Tagalog, érigé au cœur du Grand Manille à la mémoire des victimes de la dictature de Ferdinand Marcos.

 

Une année vient de s’écouler depuis que les urnes ont accordé à « Bongbong » Marcos, surnom donné au fils du dictateur, son billet d’entrée au Malacañang, palais de la présidence, tenu d’une main de fer par son père, Ferdinand Marcos, après deux élections, en 1965 et en 1969, mais surtout pendant les quatorze années de sa dictature qui ont suivi la déclaration de la loi martiale en 1972.

 

Une période sombre marquée par au moins 3250 exécutions extrajudiciaires, 77 disparitions, 70 000 incarcérations d’opposants politiques et 35 000 cas de torture documentés, selon Amnesty International. Les années Marcos, ce sont aussi celles du pillage des richesses nationales par le dictateur et sa femme, Imelda, entrés il y a trois décennies dans le livre Guinness des records pour être à l’origine du « plus grand vol réalisé par un gouvernement » de l’histoire : 860,8 millions de dollars détournés, selon le bilan établi par le gouvernement des Philippines après la chute et l’exil du dictateur aux États-Unis en 1986.

 

La suite sur le site Le Devoir.

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