Le parti Pheu Thai, arrivé second aux dernières législatives, revendique le poste de président de la Chambre des représentants.

Cette revendication répond à à un post Facebook de Piyabutr Saengkanokkul, membre du Move Forward, qui affirmait le 23 mai que le poste de président de la Chambre devrait être attribué à un député de sa formation.

Piyabutr et d’autres cadres de l’ancien parti Future Forward ont été interdits de politique pendant 10 ans après la dissolution du parti par la Cour constitutionnelle en 2020. Il est cependant considéré par beaucoup comme le cerveau du Move Forward Party.

Le président sortant de la Chambre des représentants était l’ancien premier ministre Chuan Leekpai, du parti démocrate.

Les 152 sièges remportés par Move Forward sont encore loin des 250, soit la moitié des 500 sièges de la Chambre.

Le Pheu Thai a en revanche réitéré son intention de soutenir le leader de Move Forward, Pita Limjaroenrat, pour le poste de premier ministre, chef de l’exécutif.

Le président de la Chambre, chef du pouvoir législatif, devrait être issu d’un autre parti de la coalition.

Adisorn a déclaré que pour être démocratique, le poste de président de la Chambre devrait être décidé par un vote à la Chambre des représentants.

Concernant le mécontentement de M. Piyabutr sur le fait que l’amendement de la section 112 du code pénal (la loi sur la lèse-majesté) ne figure pas dans le protocole d’accord signé par les huit partis formant une coalition, M. Adisorn a déclaré que M. Piyabutr devrait discuter de cette question au sein du parti “Move Forward”.

Il a déclaré que M. Piyabutr ne se souciait que de l’image de Move Forward, qui avait mis l’accent sur cette question dans sa campagne, jusqu’à la victoire, et qu’il ne voulait donc pas que le parti soit considéré comme un menteur.

Le leader du Pheu Thai, Cholnan Srikaew, a également réagi au post Facebook de M. Piyabutr. Il a déclaré que tous les partis concernés n’avaient en fait pas discuté de l’attribution des postes, à l’exception de celui de premier ministre.

Il a ajouté que les partis se concentraient sur la manière d’atteindre les objectifs à venir. Le premier objectif est d’obtenir l’approbation d’un candidat au poste de premier ministre par une séance conjointe du parlement. La remarque de M. Piyabutr était loin d’être positive et ressemblait plutôt à une pression, a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le poste de président de la Chambre, une décision devrait être prise, à l’amiable et de manière raisonnable, dans le cadre de pourparlers impliquant toutes les parties concernées, a déclaré le Dr Cholnan.