Le leader de Move Forward, Pita Limjaroenrat, devra faire face à une contestation de ses qualifications et à une demande de dissolution de son gouvernement s’il devient premier ministre, a déclaré le 29 mai Ruangkrai Leekitwattana, de l’actuel parti gouvernemental Palang Pracharath.

Ruangkrai a déclaré au bureau de la Commission électorale que si Pita devenait Premier ministre, il déposerait une pétition signée par au moins un représentant de la Chambre sur dix, demandant à la Cour d’examiner les qualifications et l’éligibilité de Pita et de son gouvernement.

Ruangkrai est membre du parti Palang Pracharath, qui dirige toujours le gouvernement intérimaire. Le PPRP est arrivé en quatrième position lors des élections générales du 14 mai. Le parti Move Forward a remporté le plus grand nombre de sièges et a la possibilité de former un gouvernement de coalition.

Lundi 29 mai, Ruangkrai s’est rendu au bureau de la Commission électorale pour témoigner de sa plainte concernant les qualifications de Pita. La plainte était basée sur la détention présumée par Pita de 42 000 actions dans iTV Plc, une société de médias enregistrée mais aujourd’hui disparue. La Constitution interdit aux actionnaires d’organisations médiatiques de siéger à la Chambre des représentants.

Ruangkrai a déclaré que Pita s’était présenté aux élections générales de 2019 en tant que candidat du Future Forward Party, aujourd’hui dissous, et que la Commission électorale devrait demander à la Cour constitutionnelle de disqualifier Pita rétroactivement.

Si Pita devait être disqualifié rétroactivement, il y aurait des problèmes avec les indemnités versées à Pita et à ses assistants parlementaires, a déclaré Ruangkrai. Il a demandé à la Commission électorale de mener une enquête rétroactive.

La disqualification affecterait également l’approbation par Pita des candidats de Move Forward aux élections générales du 14 mai de cette année, ainsi que son statut de candidat de son parti au poste de premier ministre, a déclaré Ruangkrai.