Le protocole d’accord signé par huit partis potentiels en vue de former un gouvernement de coalition pourrait être une mauvaise nouvelle pour les défenseurs de la politique actuelle de libéralisation du cannabis.
Dans le cadre de cet accord en 23 points, le bloc dirigé par le parti Move Forward a accepté de rétablir la plante comme stupéfiant sous la juridiction du ministère de la santé publique et d’adopter de nouvelles lois soutenant uniquement certaines utilisations bénéfiques tout en réglementant toutes les autres utilisations, la culture, l’importation et l’exportation de la plante.
Cette décision marque un revirement dans la politique du cannabis, qui est devenue une source de division et de politisation en raison de l’absence d’une loi-cadre régissant son utilisation, malgré l’introduction de réglementations visant à prévenir les abus, en particulier chez les enfants.
La vente de produits à base de cannabis s’étant répandue et une nouvelle industrie ayant vu le jour ces derniers mois, le futur gouvernement aura du mal à révoquer cette politique sans provoquer de remous parmi les amateurs de cannabis.
L’absence de loi spécifique régissant la consommation de cannabis a créé des lacunes qui ont incité le ministère de la santé publique à inscrire le cannabis sur la liste des herbes contrôlées en vertu de la loi sur la protection et la promotion de la médecine traditionnelle thaïlandaise.
Mais beaucoup affirment que cette mesure est insuffisante pour répondre aux inquiétudes suscitées par la prolifération des magasins de cannabis et le spectacle de personnes vendant et fumant de l’herbe dans la rue.
La consommation de cannabis doit être en théorie supervisée par des médecins et les produits à base de cannabis doivent faire l’objet d’une réglementation plus stricte.