Le vendredi 9 juin, la commission électorale thaïlandaise a décidé d’ouvrir une enquête sur le chef du parti Move Forward, Pita Limjaroenrat, « pour avoir intentionnellement postulé à un poste (Premier ministre) alors qu’il savait qu’il n’était peut-être pas qualifié ». Pita Limjaroenrat est le candidat désigné au poste de premier ministre, après la victoire électorale de son parti.
S’il est reconnu coupable, Pita pourrait faire face à une peine d’emprisonnement et à une interdiction de droits civiques. Cette décision est liée au rejet initial, à l’unanimité, des six commissaires de ne pas retenir trois plaintes accusant Pita de détenir des parts dans les médias car elles avaient été déposées après l’examen des qualifications des candidats aux élections.
Pita aurait détenu 42 000 actions d’iTV, une société de médias. Les candidats aux élections sont légalement interdits de détenir des actions dans des entreprises de médias. Pita a insisté sur le fait que les actions étaient un héritage de son défunt père et qu’il n’en était que le gardien. Pita a vendu les actions la semaine dernière.
Cependant, la Commission électorale a identifié un détail spécifique dans ces trois requêtes qui, selon elle, justifie une enquête plus approfondie. Il s’agit de la violation de l’article 151 de la loi électorale, qui prévoit une peine de prison allant de 1 à 10 ans, ainsi qu’une interdiction de voter de 20 ans pour les personnes qui postulent sciemment à un poste alors qu’elles n’y sont pas éligibles. La durée de l’enquête est pour l’instant inconnue.
Au cours du week-end, Pita Limjaroenrat a insisté sur son innocence et a déclaré qu’il n’avait pas été officiellement informé par la commission de sa décision et des accusations en instance.