Rien de tel, pour saisir la réalité de ce qui se passe à Bangkok depuis la mi-janvier, que de donner la parole à des locaux et à des jeunes journalistes thaïlandais. C’est ce que nous avons fait en proposant à nos stagiaires d’arpenter les rues de la capitale et de poser la question aux habitants. Premier volet de notre série d’articles à paraitre sur la pollution au quotidien dans l’une des plus grandes mégapoles d’Asie alors que la réouverture des écoles est prévue ce lundi 4 février.
Ce reportage a été rédigé par l’une de nos journalistes stagiaires thaïlandaises.
Toutes informations complémentaires apportées à ce texte servira à Netchanok pour compléter son enquête et la présenter à son université.
Voici son texte:
Bang Khunthian ce mercredi : tout le monde porte des masques.
À Bangkok, les zones rouges incluent désormais 39 espaces.
En dehors de Bangkok, les provinces avoisinantes qui sont sous la pollution atmosphérique sont : Nonthaburi, Pathum Thani, Nakhon Pathom, Samut Prakan et Samut Sakhon.
Selon le ministère de la santé publique, le taux de PM 2.5 est présent de 72 à 95 microgrammes par mètre cube d’air.
Ce grammage est fortement dangereux pour tous.
PM 2.5 est un terme scientifique qui désigne des poussières fines plus petites que 1/25 du diamètre de mèche de cheveux.
Il pourrait passer une filtration des poils du nez facilement.
Ces poussières résultent de l’intégration des gaz et des pollutions au sein de l’air, notamment le dioxyde de soufre et l’oxyde d’azote.
Pour la capitale de la Thaïlande, la congestion automobile, les combustions, les productions électriques, les transports et les industries manufacturières sont les facteurs principaux qui provoquent la pollution de l’air.
Dans le top 10 des villes les plus polluées
Selon un tableau de bord du trafic mondial en 2018, publié annuellement par INRIX, Bangkok figure dans le Top 10 les villes les plus congestionnées dans le monde.
C’est parce que le peuple ne cesse d’y utiliser les voitures et les motos.
Cela provient, pour les gens, de l’incertitude, de l’insécurité et de l’inefficacité du transport public, surtout les bus, y compris le coût élevé du métro et du train aérien.
Plus les gens utilisent les voitures, plus la pollution est produite.
Donc, la congestion automobile est considérée comme le grand facteur créant PM 2.5.
Le manque de réglementation est une autre raison qui entraîne la difficulté.
Le maintien de l’ordre public est encore faible.
Le gouvernement ne se préoccupe guère de la circulation et du transport.
De plus, beaucoup de gens n’ont pas peur de briser la Loi.
Ils brûlent des déchets en plein d’air même si le gouvernement l’interdit.
Ce n’est pas juste une blague.
Si PM 2.5 entre dans le corps, il pourrait affecter fortement la santé, par exemple une bronchite, l’asthme et une coronaropathie.
De plus, cette pollution toxique est également un facteur de risque du cancer des poumons.
Des enfants, des femmes enceintes, des séniors et des personnes atteintes de maladies congénitales sont la classe de risque.
Protection primaire
Pour la protection primaire, le service de contrôle de la pollution a demandé au public de prendre ses précautions.
Il a recommandé de fermer les fenêtres et d’utiliser un purificateur d’air pour la filtration de l’air.
Ne faire pas l’exercice extérieur.
Et normalement, porter un masque anti-poussière « N95 » quand on doit faire des activités en plein d’air.
Dans le but de résoudre ce problème, d’une part, le gouverneur de Bangkok a convoqué une table ronde urgente pour discuter et trouver une solution à la pollution d’air.
D’autre part, le ministère de l’Énergie, il soutient les gens à utiliser le carburant B20 au lieu du diesel et del’E10.
L’état thaïlandais a de son coté planifié un plan d’action et pris des mesures pour terminer ce désordre : la production des pluies artificielles, la vaporisation de l’eau dans les zones rouges par des drones, distribuer les masques N95 à la classe de risque, détecter strictement les voitures fumées noires et arrêter la construction des métros aériens dans les heures de pointe.
Solutionner les embouteillages
En outre, il prépare à former une commission pour résoudre le problème des poussières, à agrandir des routes, à solutionner les embouteillages, et à ne pas démarrer le moteur de la voiture quand elle se gare.
D’ailleurs, Prayut Chan-o-cha, le premier ministre de la Thaïlande a déclaré « Tout le monde doit se prendre en charge. L’État n’est pas le seul responsable »
Cependant en ce moment, après des mesures prises par le gouvernement, la situation inquiétante demeure encore la même.
Malgré ces avertissements, peu de Bangkokois choisissent de quitter la capitale.
Cela est logique d’un point de vue économique.
Bangkok est la ville la plus prospère, en comparaison avec les autres provinces, de la Thaïlande.
Beaucoup de gens préfèrent vivre dans la ville polluée avec la facilité que lutter sans facilité dans les villes pures.
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Un reportage de Netchanok Kaewsueb
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