Nous reproduisons ici le dernier bulletin de la députée Anne Genetet
Mes chers concitoyens d’Asie, d’Océanie et d’Europe orientale,
Ce mois de juillet aura encore été dense aussi bien sur le plan de l’actualité, que sur celui des initiatives prises par la France.
Tout d’abord, je veux revenir sur le déplacement du premier Ministre indien en France à l’occasion des festivités du 14 juillet mais également du 25e anniversaire du partenariat stratégique franco-indien. Cette visite a été un succès et j’ai d’excellents retours de nos partenaires indiens. Afin de définir leur vision commune pour cette prochaine phase du partenariat stratégique, nos deux pays ont adopté la « Feuille de route du 25e anniversaire du partenariat stratégique franco-indien à l’horizon 2047 : vers le centenaire des relations diplomatiques franco-indiennes ». Plusieurs autres projets ont été amorcés.
Dans la continuité, le chef de l’État a réalisé une tournée historique en Indopacifique qui l’amènera en Nouvelle Calédonie, en Papouasie Nouvelle Guinée et au Vanuatu (1ere visite d’un président français depuis le Général De Gaulle en 1966 à l’époque où ce vaste chapelet d’iles se dénommait Nouvelles Hébrides et n’était pas encore indépendant).
La stratégie Indopacifique de la France adoptée en 2018, prend progressivement de plus en plus de place dans notre politique étrangère. C’est une excellente nouvelle car tous les indicateurs montrent que le monde a basculé vers l’Asie-Pacifique : démographie, économie, enjeux environnementaux. Il est donc crucial pour la France d’y être davantage active et d’assumer pleinement un rôle de puissance régionale en Indopacifique (une région qui pour nous commence aux côtes Est de l’Afrique et couvre les Océans Indien et Pacifique). D’ailleurs, la présence de plus de 190 000 Français de l’étranger dans la région, un nombre qui a triplé au cours des 20 dernières années, témoigne de l’influence grandissante de la France. Vous pouvez retrouver mon analyse et mes propositions pour une France ambitieuse en Indopacifique dans un texte paru dans le journal La Tribune.
Vous retrouverez également dans cette lettre d’information mon point de vue sur les émeutes que nous avons malheureusement connues. La France est un état de droit et rien ne légitime la violence. Face à ces évènements, le Gouvernement a fait preuve d’autorité en restaurant l’ordre public et de fermeté dans les sanctions prononcées. L’âge très jeune des émeutiers (moyenne de 17 ans), dont la majorité est élevée par un seul de ses deux parents doit nous interroger sur l’encadrement familial qui devrait être un guide solide sur le chemin vers la vie d’adulte de tout enfant : où se trouve l’autre parent ? Comment mobiliser la responsabilité parentale ? Je suis convaincue qu’il faut plus que jamais, dans tous les milieux, accompagner la parentalité ; élever un enfant aujourd’hui n’a rien d’évident, ni d’inné, ni d’automatique. C’est toute une société qui doit s’engager, parents, enseignants, éducateurs, et se donner pour mission de « reciviliser » la minorité ultraviolente et de prévenir la bascule des plus jeunes.
Un dernier mot pour vous souhaiter de bonnes vacances pour ceux qui en prennent cet été. Je sais que c’est l’occasion pour nombre d’entre vous de rentrer en France retrouver vos familles et vos amis. C’est aussi pour d’autres l’heure de déménager vers une nouvelle destination alors je vous souhaite une heureuse installation et de belles découvertes.
Mon bureau parlementaire sera fermé au mois d’août et je vous retrouverai en septembre avec plusieurs déplacements prévus en Australie, Singapour, Malaisie et Ukraine.
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Non madame Genetet, les jeunes émeutiers ne sont pas des enfants. A 17 ans et plus on est adulte comme vous. La responsabilité familiale dont vous pointez l’absence et que vous semblez élargir aux enseignants (dont je fus) et autres éducateurs élude largement l’analyse des causes de l’explosion sociale à laquelle nous avons assisté. Vous en hébétée, nous le sommes tous. Cette explosion exprime l’incapacité dans laquelle l’État et au premiers rang les élus dont vous êtes d’apporter la moindre solution aux problèmes posés. Il faudrait pour ce faire que l’analyse soit bonne. Votre diagnostic exprime en quelque sorte un déni de la réalité qui ne manquera pas de repasser les plats. Le constat est consensuel , mais la date n’est pas connue et c’est ce qui tétanise le pouvoir au point de le rendre sans voix. Les gilets jaunes ont été un hors d’oeuvre et nous avons vu le pouvoir vaciller dans les yeux d’un président au Puy en Velay. Comme dans les tourbières, le feu peut couver sans qu’il soit visible en surface, mais la moindre étincelle propage l’incendie. “Reciviliser” lit-on, un peu surpris, reprenant sans citer les mots d’ordre du maréchal Bugeaud et de lamorcière, en substituant aux homélies des missionnaires les litanies macroniènnes. Un mot n’est pas une politique.