Est ce un pas en avant vers sa future remise en liberté, assortie peut être d’une promesse de rester en retrait de la vie politique ? La grâce partielle accordée ce mardi 1er août par les généraux Birmans à Aung San Suu Kyi a en tout cas surpris les observateurs du pays. Depuis plusieurs jours, la nouvelle courrait surtout sur un changement de son statut et son passage de la prison à une assignation à résidence.
« Le président du Conseil d’administration de l’État a gracié Daw Aung San Suu Kyi, qui a été condamnée par les tribunaux compétents, en vertu de la loi sur les droits de l’homme », a annoncé le journal télévisé.
Aung San Suu Kyi a été condamnée à 33 ans de prison pour une série de chefs d’accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux et le non-respect des restrictions relatives au Covid. La grâce concerne 5 des 19 condamnations contre elle, et il n’a pas été immédiatement précisé si cela permettrait sa libération. Elle n’a été vue qu’une seule fois depuis qu’elle a été arrêtée après le putsch du 1er février 2021, sur des photos de mauvaise qualité prises par les médias d’État dans une salle d’audience d’un tribunal de Naypyidaw, la capitale construite dans la jungle par l’armée.
La Birmanie accorde fréquemment l’amnistie à des milliers de prisonniers pour célébrer des fêtes bouddhistes.
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