L’alliance électorale conclue entre les partis Move Forward (MFP) et Pheu Thai vient d’éclater sur l’autel du réalisme politique. Le Pheu Thai, arrivé second lors des élections générales du 14 mars, a confirmé mercredi 2 août que son candidat au poste de premier ministre, Srettha Thavisin, se présentera bientôt devant les députés à la tête d’une coalition excluant le Move Forward, arrivé en tête à l’issue du scrutin.
La composition exacte de cette coalition, qui doit obtenir une majorité de sièges au parlement (sénat et chambre des représentants réunis) n’a pas encore été officialisée. Il est certain en revanche qu’elle ne défendra pas, contrairement au Move Forward, une réforme du délit de lèse majesté.
Le vote du parlement pour le chef du gouvernement pourrait intervenir dès le 4 août. Il précédera de peu, si tel est le cas, le retour en Thaïlande de l’ex premier ministre Thaksin Shinawatra. Beaucoup d’observateurs estiment que le revirement du Pheu Thai a été en partie négocié par ce dernier en échange de son retour d’exil.
Le parti Pheu Thai et le MFP ont convenu qu’il appartiendra au MFP de décider s’ils voteront ou non pour le candidat du Pheu Thai au poste de Premier ministre Srettha Thavisin, et il n’y a pas d’accord à ce sujet, a déclaré le responsable du Pheu Thai, Chonlanan Srikaew.
Concernant les partis qui rejoindront la nouvelle coalition dirigée par le Pheu Thai, Chonlanan a déclaré que l’annonce serait faite demain.
Chonlanan s’est dit convaincu que le parti recevrait plus de votes des sénateurs pour son candidat Premier ministre puisque le MFP ne fait plus partie de la coalition et que la nouvelle coalition ne soutient pas l’amendement de la loi de lèse-majesté. Le parti est également convaincu que la nouvelle coalition disposera d’une majorité simple à la chambre basse.
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