Aider les stagiaires français en Thaïlande. Rapprocher les jeunes des entreprises, et vice versa. Gavroche ouvre ses colonnes au projet mis au point par plusieurs volontaires de l’association Français du monde. Voici les éléments pour comprendre.

Quel est le but de cette plateforme ?

Le but premier de cette plateforme – sous la forme du groupe Facebook « Stagiaires français en Thaïlande » – est de mettre en contact des étudiants français cherchant un stage en Thaïlande avec des entreprises et associations proposant des offres de stages dans le pays. L’intérêt est de permettre à chacun de trouver un projet adapté à leurs besoins et profils : Permettre à des entreprises de trouver des stagiaires et inversement, solliciter les entreprises susceptibles de les accueillir. Cet apport de stagiaires est un avantage pour les entreprises et les associations car elles bénéficient ainsi d’un apport de personnes jeunes et compétentes qui maitrisent des outils divers numériques, du langage, de marketing etc…

Le but second est ensuite de faire en sorte que ces stages soient organisés et se passent de la meilleure façon possible pour toutes les personnes impliquées. Pour cela, FdMth se propose d’apporter aide et conseils en cas de difficultés, et d’aiguiller les étudiants qui le souhaitent à la préparation de leur stage en amont, et à son déroulement une fois sur place si besoin ! En outre, l’outil permettrait une meilleure connaissance de la culture, des droits, et informations pratiques sur la société Thaïlandaise, les pratiques en entreprises, enseignement, associations… Un petit guide pratique est d’ailleurs déjà disponible sur le groupe Facebook afin d’expliquer les essentiels à l’arrivée de stagiaires français en Thaïlande.

Enfin, le partage de savoirs des uns et des autres ne peut être qu’enrichissant et promouvoir notre présence en Thaïlande.

Est-elle à but non lucratif ?

Oui, Comme les autres activités de Français du Monde, ce projet est mené de manière bénévole. Ce réseau sera principalement développé autour d’un groupe Facebook public, et donc gratuit, ainsi que d’échanges en ligne entre les stagiaires et l’association, toujours bénévole.

Attendez-vous une forte implication des entrepreneurs français ?

Oui, car nous pensons que les entrepreneurs français peuvent avoir un bénéfice à se fédérer, même avec des outils de ce type. L’idée de la plateforme est née des difficultés rencontrées par certains stagiaires de FdMth à trouver un stage en Thaïlande adapté à leurs parcours académiques et personnels, mais aussi de celles de membres et amis de l’association à trouver des stagiaires pour leurs entreprises, universités ou associations. La crise du Covid a bien montré à quel point certaines petites PME en particulier se retrouvaient démunies, sans appui et isolées. En effet, FdMth a mené de nombreux projets pour venir en aide aux entrepreneurs français en Thaïlande et a donc développé un réseau de contacts chez qui ce problème est récurrent. Tout outil d’échange devient dès lors importants.

Nous espérons aussi que de grands groupes aussi répondent à cet appel… Nous ne doutons donc pas qu’une forte demande existe pour ce service et que cette initiative sera utile à beaucoup !

L’enjeu est maintenant de faire connaître le groupe afin qu’il puisse fonctionner de manière fluide et proposer une grande diversité d’annonces qui permettront à un maximum de personnes de trouver leur bonheur.

A votre avis, quels sont les principaux problèmes rencontrés par les stagiaires francophones en Thaïlande ?

Le premier problème est avant tout de trouver un stage adapté à leur profil et leur parcours : sans connexions et connaissances des entreprises et associations locales, cela dépend souvent entièrement de coups de chance. Ils doivent jusqu’à présent communiquer souvent au hasard en envoyant leur CV, sans réelle connaissance du vivier de l’entreprenariat francophone, mais pas seulement. Car dans bien des domaines économiques, des entreprises Thaï peuvent aussi être intéressées. Il faut préciser en outre que si nous en avons pris l’initiative, c’est que justement des étudiants stagiaires nous ont décrit leur parcours du combattant pour trouver un stage, des instituts tels que Science PO., l’INALCO, avaient aussi du mal à assister leurs étudiants ou sur des pistes ténues. De même des universités prestigieuses ne savent comment solliciter des stagiaires. Les principales difficultés sont donc :

– trouver des entreprises ou associations susceptibles d’être motivées ou intéressées, difficulté pour s’insérer dans le monde Thai au départ sans réelle connaissance des difficultés ;
– difficulté à trouver un logement, obtenir un visa, à utiliser les différents modes de transports, etc., difficulté à bénéficier de retours d’expérience ;
– apprendre les bases de la langue pour certains, mais aussi à découvrir les milieux de l’entreprise ou de l’associatif en Thaïlande, qui peuvent fortement différer de ce dont ils ont pu faire l’expérience en France par le passé.  En effet, ce sont des nouveaux codes, des réseaux inconnus, des enjeux différents et autres. Il faut apprendre à naviguer sur la Chao Phraya ! (À l’avenir, cet apprentissage pourrait se faire avec l’aide du réseau stagiaires / entreprises FdMth). J’ajouterai, que cette plateforme a pour but des échanges rapides, (questions, réponses). Elle pourrait être, le cas échéant élargie à d’autres pays du Sud-est asiatique. Elle est simple, pourrait fonctionner de manière autonome avec juste un médiateur.

Jean-Michel Ferry
Avec l’aide de Colas Staerck, stagiaire FdMth

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