Le rendez-vous est rituel : chaque année à la rentrée de septembre, le sommet des chefs d’État ou de gouvernement de dix pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) fixe les objectifs de la politique régionale. On sait que cet ensemble n’a pas une vision commune. Mais lorsque les dirigeants de ces pays se retrouveront cette semaine à Jakarta, du 4 au 7 septembre, sous présidence indonésienne, il leur faudra quand même s’interroger sur le sujet qui fâche de plus en plus : la Chine. Que va-t-il se passer, en Asie du Sud-Est, si Pékin et Washington entrent de plus en plus dans une logique de confrontation ? Quid de la mer de Chine où les appétits stratégiques se défendent déjà à coups de quasi-batailles navales, sur fond de cartes maritimes disputées et de revendications territoriales basées sur une lecture contestée de l’histoire ?
La vérité est que la Chine perd du terrain dans la région. Pas de manière visible coté investissements, mais de façon graduelle. Les États-Unis ont retrouvé le chemin d’une alliance ferme aux Philippines, avec le président Ferdinand Marcos Jr. Ils ont aussi l’oreille de l’Indonésie et celle du Vietnam, où Joe Biden se rendra le 10 septembre pour une visite hautement symbolique. Sans oublier Singapour, dont la place financière est reliée à Wall Street. Alors, un grand basculement à prévoir ? Possible. Le nouveau premier ministre Cambodgien Hun Manet, formé aux Etats-Unis, n’a pas le profil d’un pro-chinois assumé, comme l’était devenu son père Hun Sen. Le nouveau gouvernement thaïlandais regarde aussi du côté occidental. La junte militaire birmane, elle, croit davantage au soutien de la Russie qu’à celui de la Chine. Et si, demain, l’ASEAN s’émancipait de la la tutelle de l’Empire du milieu ?
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Vous pensez que la Chine est chez elle en mer dite (par elle même) de chine du sud ? Si vous pensez que la Russie est chez elle en Ukraine on comprend mieux… Pour son parcours sans faute depuis depuis 1949, ignorez vous les dégâts humains du “grand bon en avant”, de la “révolution culturelle”, l’annexion du Tibet, la persécution des ouïghours, j’en passe… combien de millions de morts ? Pensez vous que l’Allemagne serait chez elle à Mulhouse, l’Italie en Corse, à Nice et en Savoie ? En attendant de voir comme vous dites on croit lire les commentaires dithyrambiques sur l’Union Soviétique une heure avant sa chute… En ce qui concerne le PIB par tête, les chiffres sont, en 2022, 12 720 dollars en chine, 76 398 dollars aux EU. Il s’agit d’une moyenne statistique qui ne dit rien de la société et notamment des inégalités existantes, des services publics, du “bien-être”, etc). La dette n’est pas un problème économique lorsque votre monnaie est la devise commune y compris celle de Pékin, d’où leurs relations, notamment commerciales, intriquées et inextricables. Les BRIKS ont encore du chemin à parcourir surtout avec l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran. Renseignez vous, l’économie américaine est plus que florissante, ne l’a jamais été davantage, avec, paradoxalement l’aide du “sage du Kremlin”…
Entre Pékin et Washington : non aucun risque ; la Chine est la 1ere puissance économique mondiale; depuis sa création, elle a fait un parcours sans faute (ou à peu près). Au contraire, non seulement les États-Unis ne sont pas chez eux en Asie-Pacifique, mais encore chaque Américain moyen qui gagne 1 300 USD par mois a sur sa tête une dette publique de 240 000 USD. Pour la Chine, il suffit d’attendre.