L’Indonésie et le Brésil ont pris la tête d’une quinzaine de pays désireux de faire entendre leur voix dans la mise en œuvre par l’Union européenne de la loi anti-déforestation.
Dans une lettre commune, 17 pays ont demandé à l’Union européenne d’impliquer les pays producteurs de matières premières dans l’élaboration des règles de mise en œuvre, a indiqué le ministère indonésien des affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi. Les pays ont également demandé à l’UE d’éviter d’aggraver les perturbations commerciales et les charges administratives découlant notamment des exigences en matière de traçabilité.
Les principaux producteurs mondiaux de denrées alimentaires s’opposent à la loi qui interdit l’importation de matières premières provenant de terres nouvellement déboisées dans le monde entier, dans le cadre des efforts déployés par l’Union européenne pour utiliser le commerce afin de poursuivre des objectifs climatiques au-delà de ses frontières. La règle exige un système de suivi complexe qui pourrait augmenter les coûts et mettre à l’écart des millions de petits agriculteurs d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique, qui pourraient ne pas être en mesure de se conformer à la loi.
La lettre de préoccupation a été signée jeudi à Bruxelles par l’Argentine, le Brésil, la Bolivie, l’Équateur, le Ghana, le Guatemala, le Honduras, l’Indonésie, la Colombie, la Malaisie, le Mexique, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Paraguay, le Pérou, la Thaïlande et la République dominicaine.
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