Nous reproduisons ici des extraits d’un article de Blick dont nous vous recommandons la lecture sur leur site.
Les pays occidentaux veulent lutter contre la nouvelle route de la soie chinoise en créant une route commerciale. Découvrez les grandes lignes de ce projet titanesque et en quoi il se distingue du corridor chinois.
Lors du sommet du G20 des 9 et 10 septembre en Inde, les représentants des différents États ont posé la première pierre d’un projet gigantesque : relier l’Inde, l’Europe et les Etats-Unis par ce qui pourrait s’appeler le «India-Middle-East-Europa-Economic Corridor» (Imec). L’objectif est clair. Cette route commerciale devra concurrencer la nouvelle route de la soie que la Chine est en train de mettre en place.
Voici ce que vous devez savoir sur cette nouvelle route de la soie.
Qu’est-ce que la «nouvelle» route de la soie ?
Les Etats-Unis, l’UE, l’Arabie saoudite et l’Inde veulent construire un corridor entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe. D’un point de vue logistique, l’idée n’est pas si simple: les marchandises sont acheminées par bateau de l’Inde à Dubaï, ensuite par train à travers le désert jusqu’à Haïfa en Israël. Puis à nouveau par bateau jusqu’au port grec du Pirée, et enfin par train jusqu’en Europe occidentale.
Le projet comprend également la production d’hydrogène vert, qui sera transporté par pipeline. La pose de câbles sous-marins doit permettre d’améliorer la communication et le transfert de données.
Quelles sont les différences avec la route de la soie chinoise ?
Hormis l’itinéraire, il y a trois différences principales :
Les coûts : le volume d’investissement de la Chine s’élève à environ 900 milliards de dollars, le projet de l’Occident est calculé à 600 milliards.
L’offre : Contrairement à la Chine, l’Occident ne veut pas seulement investir dans le transport de marchandises, mais aussi dans l’interconnexion numérique, la production d’énergie propre et la promotion de la formation dans les pays concernés.
Le propriétaire : la route de la soie chinoise est un projet d’État qui, par l’octroi de crédits et l’endettement, veut créer des dépendances et lier les infrastructures étrangères à lui. Dans le cas de la route de la soie occidentale, le secteur privé devra également être impliqué.
L’intégralité est à retrouver sur le site blick.ch/fr.
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L’idée est bonne. Cette route pourrait être prolongée par voie ferrée jusqu’à Bangkok et Singapour, et jusqu’au Baloutchistan à l’ouest, sur une voie ferre a écartement ‘indien” (1,676 m) L’Inde a la maitrise de la technique, dont les locomotives Alstom qui peuvent tirer des trains de 6 000 tonnes. Et à l’ouest, encore, jusqu’à Marseille, et la Rochelle vers les Etats-Unis. Il y eut en France dans les années 20 le projet d’une ligne La Rochelle-Genève-Milan-Venise…