Le ministère thaïlandais de la santé publique s’apprête à mettre en place une nouvelle réglementation permettant aux personnes trouvées en possession de moins de dix comprimés de méthamphétamine d’être considérées comme des toxicomanes, ce qui les rend éligibles à un traitement plutôt qu’à une peine d’emprisonnement, selon le ministre thaïlandais de la santé, Cholnan Srikaew. Ce changement important de politique a été révélé lors d’une réunion du ministère centrée sur les efforts de suppression des drogues pour l’année fiscale 2024.

Le ministère thaïlandais de la santé entend redéfinir le terme “toxicomane” pour y inclure les patients ayant des antécédents de toxicomanie et déployer des efforts concertés pour les orienter vers la réadaptation.

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à lutter plus efficacement contre la toxicomanie dans le royaume.

En outre, il est prévu d’établir des liens entre les cliniques locales et les grands hôpitaux afin de rationaliser les processus de traitement et de rendre les services plus accessibles aux toxicomanes. À cette fin, un comité a été formé pour coordonner avec l’Office de contrôle des stupéfiants la révision du règlement ministériel actuel, un processus qui devrait s’achever en décembre.

En vertu du nouveau règlement ministériel, toute personne trouvée en possession de plus de dix comprimés de méthamphétamine sera considérée comme un trafiquant de drogue. Les personnes trouvées avec moins de comprimés seront considérées comme des consommateurs de drogue ou des toxicomanes. M. Cholnan a expliqué que le seuil de dix comprimés est dérivé de la taille standard de l’emballage de la drogue, qui contient généralement dix comprimés.

Toutefois, une enquête plus approfondie sera nécessaire pour déterminer si les personnes trouvées avec moins de dix comprimés de méthamphétamine sont effectivement des trafiquants de drogue.

Afin d’étendre les services de traitement, le ministère prévoit de créer de petites antennes de l’hôpital Thanyarak dans toutes les provinces de Thaïlande. Pas moins de 146 hôpitaux communautaires ont déjà manifesté leur intérêt pour participer au projet, qui doit démarrer le 1er décembre.

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