La chorale « Bangkok Music Society » est l’une des plus anciennes et des plus grandes chorales de Thaïlande, avec ses chanteurs à géométrie variable, mais dont le noyau dur est d’environ 60 personnes. Elle fêtera ses 40 ans le 10 mars. Gavroche a rencontré Saranya Saratham, chef de chœur du BMS depuis plusieurs années, diplômée de l’université de Los Angeles.
Cosmopolitisme de ses membres, expatriés et locaux chantent en cœur ou en chœur, et éclectisme dans le répertoire musical qui balaie les époques et les continents: telles sont les deux caractéristiques de l’identité de la chorale « Bangkok Music Society » qui fètera le 10 mars son quarantième anniversaire.
S’y ajoutent une qualité musicale et vocale d’exception, car la plupart des chanteurs sont juste des passionnés de musique.
Après le concert de Noël à la Siam Society où, en plus du Magnificat en D majeur de Bach, les choristes ont eu la chance pour la première fois d’interpréter les compositions d’un français, Denis Bijaoui – et avant de se lancer dans un répertoire français en juin – le BMS proposera le 10 mars au Goethe Institut un choix de musiques allemandes romantique.
Nous avons rencontré Saranya Saratham, chef de chœur du BMS depuis plusieurs années, diplômée de l’université de Los Angeles.
Gavroche : Pourquoi ce choix musical pour votre prochain concert ?
Khun Saranya : Le XIX siècle est un moment de bascule où la musique n’est plus seulement religieuse, mais s’ouvre à tous. De grands compositeurs comme Schubert, Schuman et Mendelssohn se sont illustrés à travers des œuvres majeures de musique profane. Le texte chanté, poétique ou philosophique, en est le véritable support musical. Un autre aspect important de ce siècle est l’émergence des femmes, qu’elles soient autorisées à chanter pour les services religieux ou à composer. Fanny Hensel, la sœur de Mendelssohn et Clara Schumann en sont deux brillants exemples. Nous interprèterons certaines de leurs compositions.
G : Comment définir la spécificité du BMS ?
K.S : Notre chorale est ouverte à tous, même si l’on ne sait pas lire la musique et sa particularité est sa diversité musicale, du sacré au profane, du jazz au classique en passant par l’opéra. Souvent l’orchestre d’Immanuel music school des jeunes enfants du bidonville de Khlong Toey nous rejoignent pour des accompagnements musicaux avec orchestre lors de nos concerts ou bien aussi des élèves de l’université. Nous participons aussi régulièrement à des galas caritatifs ou à des chœurs d’opéra pour l’orchestre national de Thaïlande.
G. Quelles sont les ambitions du BMS dans le futur ?
K.S : Cette chorale a été fondée en 1979 par Khun Amnad pour fournir des chœurs sur un opéra. Depuis elle n’a cessé de grandir et les choristes sont parfois 70 sur scène. Aujourd’hui son président, le Dr. Charit Tingsabadh, comme moi, avons le souhait de toucher toujours plus de public et surtout de continuer à faire grandir le BMS. Un de mes rêves est de diriger le requiem de Berlioz. Pour cela il me faudrait 100 chanteurs ! Pourquoi pas ? Je suis une rêveuse.
Christelle Célerier
A noter dans vos tablettes
«Musikalische Romanzen», Dimanche 10 mars 2019 à 16h00. Institut Goethe, Sathorn
Réservation Ticket Melon.
FB: Bangkok Music Society
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