Le Vietnam a annoncé mardi avoir rapatrié plus de 300 de ses ressortissants des zones de conflit de Birmanie, dont beaucoup victimes de la traite des êtres humains ou contraints de travailler dans des établissements de jeux en ligne.
Ils avaient été pris au piège des combats qui ont fait rage dans le nord de l’État de Shan, en Birmanie, après qu’une alliance de groupes ethniques minoritaires a lancé une offensive surprise contre l’armée à la fin du mois d’octobre.
Un site web du gouvernement vietnamien a indiqué que 338 personnes étaient rentrées chez elles, dont de nombreux jeunes, y compris des adolescents et des enfants en bas âge.
Il s’agit du premier groupe de plus de 800 ressortissants vietnamiens devant être rapatriés de Birmanie.
“Ils travaillaient dans des établissements de jeux en ligne dans les États du nord de Birmanie, après avoir été abandonnés par leurs employeurs et pris au piège en raison des combats entre les forces militaires birmanes et les minorités ethniques de cette région”, indique le site web du gouvernement.
“Je suis très heureuse d’être de retour chez moi au Vietnam”, a déclaré Dang Thi Duyen, l’une des personnes rapatriées, à la télévision vietnamienne après son arrivée à l’aéroport principal de Hanoï tôt mardi.
Le ministère vietnamien des Affaires étrangères a mis en garde les citoyens contre les voyages inutiles dans les États Shan et Karen, et a appelé à la prudence face aux escroqueries à l’emploi dans lesquelles des escrocs promettent un travail bien rémunéré dans des pays étrangers.
Selon le bureau des droits de l’Homme des Nations unies, au moins 120.000 personnes sont détenues dans des camps de Birmanie, la plupart d’entre elles étant forcées de travailler en ligne pour escroquer leurs compatriotes.
Blue Dragon, une organisation qui vient au secours des victimes de la traite des êtres humains au Vietnam, a expliqué que les gangs d’escrocs fixaient des quotas pour la somme d’argent que chaque travailleur victime de la traite devait soutirer aux victimes de l’escroquerie.
Ils sont soumis à des châtiments physiques et même à des prélèvements d’organes si les objectifs ne sont pas atteints, a dénoncé cette organisation.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.