Theerayut Suwankesorn, l’avocat qui a déposé la requête ayant conduit à la décision de la Cour constitutionnelle contre le parti Move Forward (MFP), a soumis aujourd’hui une nouvelle requête visant à dissoudre le parti.
Cette requête, déposée en vertu de l’article 92 de la loi sur les partis politiques, accuse le MFP de “porter atteinte à la sécurité nationale” en proposant un projet de loi visant à modifier la loi de lèse-majesté.
L’avocat a également annoncé son intention de déposer demain une autre requête contre le MFP auprès de la Commission nationale anti-corruption (NACC). Cette pétition exhortera le NACC à enquêter sur 44 députés du MFP, dont Pita Limjaroenrat, qui a soumis le projet de loi sur la lèse-majesté.
Si le NACC détermine que les 44 députés ont gravement violé l’éthique politique en proposant le projet de loi, ils pourraient demander à la Division pénale de la Cour suprême pour les titulaires de positions politiques d’imposer une interdiction à vie à ces députés de participer à la politique.
Theerayut a déclaré qu’il était convaincu que les deux requêtes seraient couronnées de succès. Il a comparé la situation actuelle à celle de l’ancien député du parti Palang Pracharath, Pareena Kraikupt, qui a été condamné à une interdiction à vie de la politique pour avoir critiqué le roi.
L’avocat, qui est également un ancien avocat de Suwit Thongprasert, également connu sous le nom de Buddha Isara, ancien co-dirigeant du Comité populaire de réforme démocratique, n’a exprimé aucune inquiétude quant à la dissolution du MFP qui entraînerait une résurgence du conflit politique.
Il a souligné que des amendements à la loi de lèse-majesté sont toujours possibles, à condition que leurs partisans n’aient pas d’intentions cachées visant à affaiblir la protection de l’institution royale, à l’instar des accusations portées contre le MFP dans la décision du tribunal.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.