Le quotidien français Le Monde a relaté de façon détaillée le verdict de la Cour constitutionnelle thaïlandaise sur le délit de lèse majesté imputé au parti Move Forward. Nous vous recommandons la lecture de l’article. En voici un extrait.
La loi thaïlandaise réprimant le crime de lèse-majesté est l’une des plus draconiennes au monde. Elle est aussi gravée dans le marbre, et proposer de la supprimer, ou même de l’amender, est contraire à la Loi fondamentale, a décidé la Cour constitutionnelle du royaume, mercredi 31 janvier. Dans le viseur des juges : le parti Move Forward, arrivé en tête des élections législatives de mai 2023, mais maintenu dans l’opposition faute de parvenir à former une coalition. Le mouvement, qui incarne les espoirs de la jeunesse thaïlandaise, avait proposé d’esquisser une réforme de l’article 112 du code pénal qui punit de « trois à quinze ans de prison » quiconque « diffame, insulte ou menace » le roi, mais aussi la reine, le prince héritier, le régent, ainsi que, dans certains cas, les précédents monarques, voire les animaux domestiques appartenant à des membres de la famille royale.
La Cour constitutionnelle thaïlandaise, réputée pour ses vues conservatrices, a estimé à l’unanimité que la proposition phare de Move Forward, consistant à réformer la législation sur le crime de lèse-majesté, présentait le risque de « séparer la monarchie de la nation thaïlandaise, ce qui est très dangereux pour la sécurité de l’État ». Le jeune parti est donc sommé d’« abandonner immédiatement » sa proposition.
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