Irene Khan, rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d’expression et d’opinion, a achevé vendredi une mission de deux semaines aux Philippines, où elle a exprimé sa profonde préoccupation face aux assassinats de journalistes et au climat hostile à la liberté d’expression.

Un bilan alarmant et un appel à l’action

Mme Khan a qualifié le meurtre de journalistes de “forme la plus flagrante de censure” et a souligné que les Philippines restaient un pays dangereux pour les professionnels des médias. Elle a déploré le manque de progrès dans les enquêtes et les poursuites judiciaires, rappelant que 81 cas d’assassinats de journalistes n’ont jamais été résolus.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Ferdinand Marcos Jr. en 2022, quatre journalistes ont déjà été tués, illustrant la persistance des dangers et de l’impunité.

Dissoudre le groupe de travail anticommuniste

L’experte de l’ONU a également recommandé la dissolution du groupe de travail gouvernemental créé pour lutter contre l’insurrection communiste. Mme Khan estime que ce groupe, accusé de “red-tagging” et d’intimidation envers les voix critiques, est devenu “obsolète” avec la reprise des pourparlers de paix.

Les Philippines se classent 132e sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse, un indicateur du climat difficile que rencontrent les journalistes dans le pays.

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