Samedi 10 février, les trois candidats à l’élection présidentielle indonésienne ont organisé leurs derniers meetings de campagne devant des dizaines de milliers de personnes. Mercredi, plus de 200 millions de citoyens se rendront aux urnes pour voter dans la troisième plus grande démocratie du monde.
Le favori, l’ancien général des forces spéciales Prabowo Subianto, et son colistier, le maire de Surakarta, Gibran Rakabuming Raka, âgé de 36 ans, ont tenu leur dernier rassemblement dans un stade de Jakarta.
“Le 14 février, nous déterminerons tous l’avenir de nos enfants et petits-enfants. … Nous nous efforçons d’apporter la prospérité à tous les Indonésiens. Nous poursuivrons ce qui a été construit par les présidents précédents”, a déclaré Subianto.
Si Subianto est le candidat le plus âgé, son colistier est le plus jeune. Le choix de Gibran Rakabuming Raka a suscité la controverse car il est le fils de l’actuel président, Joko Widodo.
Subianto et Raka cherchent à obtenir le soutien des jeunes. Ils ont mené des campagnes sur les réseaux sociaux et sur des panneaux d’affichage vidéo, diffusant des représentations animées d’eux-mêmes dans le style Pixar. Ces efforts visent à adoucir l’image de Subianto, un homme au discours bourru qui a été accusé de violations des droits de l’homme dans le passé, accusations qu’il a toujours niées.
Les deux autres candidats à la présidentielle sont Anies Baswedan, ancien gouverneur de Jakarta, qui se présente comme un défenseur de la tolérance et de la diversité et Agus Harimurti Yudhoyono, fils de l’ancien président Susilo Bambang Yudhoyono, qui se présente comme un candidat capable de rassembler le pays.
Les questions économiques, telles que la pauvreté, les inégalités et le chômage, ont marqué la campagne électorale. Les candidats ont également débattu de sujets tels que la corruption, l’éducation et la religion.
L’élection présidentielle déterminera qui succédera au président Joko Widodo, qui arrive au terme de son second mandat. Le scrutin est d’autant plus important que l’Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde, fait face à de nombreux défis, tels que la croissance économique, la pauvreté et les inégalités.
Alors que Prabowo Subianto semble en position de force, l’issue du scrutin reste incertaine. Un second tour est possible si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des voix au premier tour.
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