Hong Kong a dévoilé vendredi une proposition de loi menaçant d’emprisonnement à vie les résidents qui “mettent en danger la sécurité nationale”, aggravant les inquiétudes concernant l’érosion des libertés dans la ville, quatre ans après que Pékin a imposé une loi similaire qui a pratiquement anéanti la dissidence publique.

Cette mesure est largement considérée comme la dernière étape d’une répression de l’opposition politique qui a débuté après que la ville semi-autonome chinoise a été secouée par de violentes manifestations en faveur de la démocratie en 2019. Depuis lors, les autorités ont écrasé la culture politique autrefois très vivante de la ville. Un grand nombre des principaux militants pro-démocratie de la ville ont été arrêtés et d’autres ont fui à l’étranger. Des dizaines de groupes de la société civile ont été dissous et des médias au franc-parler, comme Apple Daily et Stand News, ont été fermés.

Le dirigeant de Hong Kong, John Lee, a exhorté les législateurs à faire passer le projet de loi sur la sauvegarde de la sécurité nationale “à toute vitesse”, et les législateurs ont entamé le débat quelques heures après la publication du projet de loi.

Le projet de loi devrait être adopté facilement, peut-être en quelques semaines, par un corps législatif composé de loyalistes de Pékin, à la suite d’une réforme électorale.

Le projet de loi élargira le pouvoir du gouvernement de réprimer les contestations de son autorité, en ciblant notamment l’espionnage, la divulgation de secrets d’État et la “collusion avec des forces extérieures” en vue de commettre des actes illégaux. Elle prévoit des peines plus sévères pour les personnes reconnues coupables d’avoir collaboré avec des organisations ou des gouvernements étrangers pour enfreindre certaines de ses dispositions.

La loi prévoit des peines d’emprisonnement pour les personnes qui endommagent les infrastructures publiques dans l’intention d’enrayer la propagation de la maladie.

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