Nous reproduisons ici une intervention du premier ministre Thaïlandais lors de sa visite en France.

Mes voyages dans les régions du nord-est et du sud de la Thaïlande m’ont inspiré l’idée de promouvoir les tissus et autres matières premières thaïlandaises uniques auprès des marques de luxe internationales. En effet, le pays regorge de trésors tels que le tissu indigo Sakon, les écharpes, les pierres précieuses et les parfums thaïlandais, qui pourraient tous être utilisés pour créer des produits haut de gamme.

C’est dans cet esprit que j’ai décidé de porter une écharpe de la province de Nakhon Phanom lors d’une rencontre avec un important représentant du secteur privé de l’industrie française de la mode.

Notre discussion a porté sur les tendances mondiales du design et sur le potentiel des matières premières thaïlandaises pour répondre aux exigences des marques de luxe.

Le groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy), qui regroupe 75 marques haut de gamme dans les domaines de la mode, de la bijouterie, des cosmétiques, des parfums, des vins et spiritueux, représente un excellent exemple de ce potentiel. Avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 3,1 billions de bahts et une part importante de ses clients provenant d’Asie hors Japon (jusqu’à 30 %), LVMH offre un marché considérable pour les produits thaïlandais.

Kering, un autre géant du luxe français, s’est également montré intéressé par les ingrédients thaïlandais. L’entreprise possède son propre laboratoire d’innovation matérielle, Materials Innovation Lab (MIL), qui se consacre à la recherche de solutions durables et respectueuses de l’environnement.

En plus de présenter les matières premières thaïlandaises aux grandes marques internationales, j’ai également proposé deux autres initiatives :

Le co-branding avec une marque de créateur thaïlandaise pour une collection spéciale à court terme. Cette collaboration permettrait de mettre en valeur le savoir-faire thaïlandais et d’accroître la visibilité des marques locales sur la scène internationale.

L’ouverture de davantage de magasins éphémères en Thaïlande. Cette initiative contribuerait à stimuler le tourisme d’achat et à faire de la Thaïlande une destination incontournable pour les amateurs de luxe.

Enfin, j’ai également proposé de travailler sur les problèmes fiscaux et les réglementations qui freinent actuellement le développement du secteur du luxe en Thaïlande. En simplifiant les procédures et en réduisant les obstacles, nous pouvons faire de la Thaïlande un véritable paradis du shopping pour les clients du monde entier.

En conclusion, je suis convaincu que la Thaïlande a le potentiel de devenir un acteur majeur de l’industrie mondiale du luxe. En valorisant ses matières premières uniques et en s’associant à des marques internationales, le pays peut créer une nouvelle dynamique de croissance et de prospérité pour son économie.

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