Selon le chef d’Interpol, M. Jurgen Stock, les réseaux de criminalité organisée ont élargi leur influence, passant d’une menace régionale en Asie du Sud-Est à un réseau mondial. Cette expansion, qui comprend la traite des êtres humains et les escroqueries en ligne, génère un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 000 milliards de dollars.

“Poussés par l’anonymat en ligne, inspirés par de nouveaux modèles commerciaux et accélérés par le COVID, ces groupes criminels organisés travaillent désormais à une échelle inimaginable il y a dix ans”, a déclaré M. Jurgen Stock, secrétaire général d’Interpol, lors d’une réunion d’information organisée au bureau de Singapour de l’organisation mondiale de coordination policière.

“Ce qui était au départ une menace criminelle régionale en Asie du Sud-Est est devenu une crise mondiale de la traite des êtres humains, avec des millions de victimes, à la fois dans les centres de cyber-escroquerie et en tant que cibles.

Selon M. Stock, les nouveaux centres de cyber-escroquerie, dont le personnel est souvent composé d’employés involontaires à qui l’on fait miroiter des emplois légitimes, ont aidé les groupes criminels organisés à diversifier les revenus qu’ils tirent du trafic de stupéfiants.

Le trafic de stupéfiants représente encore 40 à 70 % des revenus des groupes criminels.

“Mais nous constatons que les groupes diversifient clairement leurs activités criminelles en utilisant les routes du trafic de drogue également pour la traite des êtres humains, le trafic d’armes, la propriété intellectuelle, les produits volés, le vol de voitures”, a déclaré M. Stock.

Environ 2 000 à 3 000 milliards de dollars de produits illicites transitent chaque année par le système financier mondial, a-t-il ajouté, précisant qu’un groupe criminel organisé peut gagner 50 milliards de dollars par an.

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