La Birmanie est devenue un important producteur et exportateur de méthamphétamine, alimentant des marchés aussi lointains que l’Australie et l’Arabie saoudite, en raison de l’instabilité créée par la guerre civile dans le pays.
Une enquête approfondie du journal japonais Nikkei a révélé que le conflit a laissé de vastes zones de la Birmanie sans véritable application de la loi, favorisant ainsi la fabrication et le trafic de drogues. Cette situation a conduit à une augmentation de l’offre de méthamphétamine à des prix attractifs, avec un contrôle des frontières devenu laxiste. Le Bangladesh et le nord-est de l’Inde sont devenus des points d’expédition majeurs, tandis que la méthamphétamine est également acheminée vers l’Indonésie, les Philippines et l’Asie de l’Est via des cargos en contrebande.
Un analyste de la sécurité basé à Rangoun a souligné que les autorités judiciaires birmanes ont délaissé la lutte contre le trafic de drogue pour se concentrer sur la répression de l’opposition au régime, notamment les milices ethniques qui s’opposent à la junte militaire au pouvoir.
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