Commencée en 1858 avec la conquête de la Cochinchine, l’histoire de l’Indochine française fut une aventure singulière jusqu’aux accords de Genève qui y mirent fin en 1954. Lancée sans plan concerté, dans le but de contrer l’influence chinoise en soutenant une résistance locale, elle fut élevée au rang de mission civilisatrice par la IIIe République pour légitimer l’expansion coloniale.
Le Figaro Histoire consacre un riche dossier au siècle asiatique de la France. De la découverte des temples d’Angkor à la défaite de Diên Biên Phu il y a soixante-dix ans, les meilleurs spécialistes se penchent sur la réalité de la colonisation française, explorent les relations entre Français et Indochinois, décryptent la montée de la contestation, attisée par la position géopolitique de l’Indochine entre Chine et Japon, qui en précipita la fin.
Dans une actualité marquée par le retour de la tension entre Est et Ouest, Le Figaro Histoire retrace la genèse de la guerre froide et à la façon dont elle a opposé Russes et Occidentaux sans dégénérer en guerre ouverte. Côté reportage, il vous emmène sur le splendide site archéologique grec de Messène, récemment tiré de l’oubli, et vous fait partager son enquête sur le phénomène des expositions immersives, nouvelle façon d’explorer et de donner le goût de l’histoire.
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C’est ce qui fait la supériorité de la France sur l’empire romain : Rome n’a jamais été une puissance asiatique. La conquête de l’Indochine est à relier à la Thaïlande ; c’est l’échec français en Thaïlande qui a conduit la France à se tourner vers le Vietnam. Les relations franco-vietnamiennes sont antérieures à la prise de Saïgon : un prince vietnamien a été reçu à Versailles en 1788 et c’est l’évêque français Pigneau de Behaine qui a installé la dynastie des Nguyen. L’amiral Decoux avait des idées très précises sur ce qu’il fallait faire ; il n’a pu y parvenir pour des raisons que tout le monde connait. Les derniers défenseurs du français au Laos furent les communistes du régime qui avaient fréquenté le lycée de Vientiane.