La décision des autorités vietnamiennes de fermer les vannes d’un barrage près de la frontière a plongé les communautés riveraines de la rivière Sesan, au Cambodge, dans une crise majeure. Prise il y a deux mois, cette mesure a entraîné une chute significative du niveau d’eau de la rivière, entraînant des assèchements dans plusieurs régions.
Cette situation précaire impacte directement la vie quotidienne de près de 60 villages cambodgiens situés en aval du barrage. Les habitants sont confrontés à des pénuries d’eau potable, à des difficultés accrues pour la pêche et à une diminution notable de la biodiversité aquatique. De plus, l’impact économique est important, avec un déclin marqué du tourisme dans la région.
Face à cette crise, les communautés touchées appellent leurs autorités à engager des discussions avec le Vietnam pour trouver une solution durable. Leang Bunleap, directeur exécutif de l’organisation 3 Rivers Protection Network (3SPN), souligne que priver d’eau des populations vivant en aval dans un autre pays contrevient au droit international et aux principes de gestion partagée des ressources en eau.
Il est crucial que le Cambodge et le Vietnam coopèrent efficacement pour gérer de manière équitable et durable les ressources en eau transfrontalières. Cela nécessite un partage transparent des informations, une coordination des politiques et une prise en compte des besoins des communautés riveraines des deux pays.
Les habitants soulignent que la fermeture du barrage vietnamien ne constitue pas un incident isolé, car des épisodes similaires se sont déjà produits par le passé.
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